8o M E T A U X .
Cuivre rouge b attu , OjOOl 70 ( Sm ê a t o n . )
Zinc, 0,00294 ( Sm . )
Argent, 0,0021 2 { Be r th o v v . )
Etain , 0,00228 ( Sm . )
Plom b, 0,00287 ( Sm. )
g, L ’élasticité est plus sensible, et sur-tout plus parfaite
dans les métaux que dans les autres corps naturels.
Non-seulement les métaux jouissent de l’élasticité, qui
est une suite de la dureté, mais ils ont fréquemment
celle qui résulte de la flexibilité, de la ténacité et de la
dureté réunies. 'Telle est l’élasticité d’une lame d’acier;
elle surpasse celle de tout autre corps.
10. L a résonnance, c’est-à-dire la propriété qu’ont
les métaux d’être très-sonores , paroît d’autant plus
forte, que les métaux sont plus durs.
Cette propriété aussi bien que l’élasticité et la dureté,
peut êLre augmentée par l’alliage, par l’écrouissage, et
par la trempe pour l’acier.
Nous venons de considérer dans les métaux les propriétés
qui leur sont particulières, et celles qui leur
étant communes avec d’autres substances, s’y montrent
cependant avec plus d’intensité que dans les autres
corps de la nature. Nous allons maintenant jeter un
coup - d’oeil .rapide sur quelques propriétés, qui sont
beaucoup moins développées dans les métaux que dans
les autres corps. Ce sont :
11. Le degré de dureté. Quoique les métaux renferment
, comme nous venons de le dire, les corps les
plus élastiques et les plus sonores que l’on connoisse, et
que ces propriétés semblent être en rapport avec leur
dureté, ils sont cependant en général moins durs que
beaucoup de pierres.
12. Les métaux sont les meilleurs conducteurs connus
de Vélectricité ; ils ne sont pas absolument an-électriques,
c’est-à-dire incapables de. devenir électriques
par frottement, comme on l’a cru ; mais l’électricité
qu’ils acquièrent par ce moyen est en général très-
MÉTAUX. 8 l
foible, elle est différente selon les espèces de métaux.
M. Haiiy, en frottant avec un morceau de drap diffé-
rens métaux et certains minerais métalliques isolés,
a reconnu l’électricite vilree dans le zinc, 1 argent, le
bismuth, le cuivre, le plomb, le fer oligiste et l’acier,
et l’électricité résineuse dans le platine, l’or, 1 etain,
l ’antimoine , le cuivre gris , le cuivre sulfure, le cuivre
pyriteux, l’argent antimonial, l’argent sulfuré, le nickel,
le cobalt gris, le cobalt arsénical, l’antimoine sulfuré,
le fer sulfuré, le fer oxidulé.
13. On peut observer dans beaucoup de métaux une
odeur et une saveur particulière, l’une et l’autre sont
désagréables. La saveur est un peu stiptique et excite
la salive. Ces deux qualités sont peu développées dans
les métaux purs ; elles le deviennent davantage dans les
alliages , et sur-tout dans les oxides.
14. Beaucoup de métaux sont fusibles. Leur fusibilité
a des limites fort éloignées, depuis le mercure jusqu’au
platine , qui est infusible au feu le plus violent de nos
fourneaux. Les métaux rangés dans l’ordre de fusibilité,
sont :
L.C mcitutc
L’étain,
à -t- 210 {New t o n . )
Le bismuth,
à -t- a56 {New t o n .)
Le plomb,
à -t- 263 ( B i o t . )
Le zinc ,
à -+- 370
L’antimoine ,
à * 4- 431 {N ew t o n .) 1
Le cuivre ,
à 27 degr. du pyrom,'
de Wedgwood.
L’argent,
L’o r,
Le fer I
a 28
à 32
à i 3o
>{We d gw o o d .)
1 J’ai pris plusieurs de ces résultats approximatifs dans la Table
de comparaison des Thermomètres, publiée par M. Van-Swinden
en 1788 , et je les ai réduits en degrés du thermomètre centigrade.
* Je doute beaucoup de l’exactitude de ces derniers résultats. Le
cuivre est certainement moins fusible que'l’argent. J’ai déjà dit ailleurs
que les pyromètres d’argile étoient des iastrumens dans lesquels ou
ne pouvoit avoir aucune conûauce.
II. F