il est absolument infusible lorsqu’il est seul ; mais il
donne une couleur verte assez vive au verre de borax.
Ce caractère remarquable servira constamment a le
faire reconnoîlre , quelle que soit la forme sous laquelle
on le trouve.
Sa pesanteur spécifique est de 4,o3.
Le Fer chromaté a été découvert dans le departement
duVar, à la Bastide de la Carrade, près de Gassin.
M. Pontier l’a d’abord trouvé disséminé sur le sol d un
vallon, ensuite il l’a découvert en place et en rognons
épars dans une roche de serpentine. Ce minerai, analysé
par M. Yauquelin, lui a paru composé de Fer
oxidé, o,34 ; d’acide chromique, o,43 ; d’alumine, 0,20;
de silice, 0,02.
Il a été trouvé depuis par M. Meder, sur les bords
du Viasga, dans les monts Ourals ; sa texture est lamel-
leuse, assez éclatante : on voit quelques taches verdâtres
à sa surface ; sa pesanteur spécifique est de ^,o5rj. Il a
été analysé par M. Lowitz et par M. Laugier, qui y
ont obtenu les mêmes résultats. Il est composé, d’après
ce dernier, d’oxide de chrome, o,53 ; d’oxide de Fer,
o,34; d’alumine , 0,1 x ; d’un peu de zinc et de manganèse.
On a parlé des usages que l’on peut faire du Fer
chromaté à l’article du Chrome.
12' E s p . F E R A R S É N I A T É .
C e minerai, encore très —rare, est d’un vert-olive
foncé ; sa poussière est jaunâtre ; il cristallise en petits
cubes fort nets; il se boursouffle au chalumeau, donne
une odeur d’ail qui décèle l’arsénic, et se fond. Sa pesanteur
spécifique est de 3.
Outre l’arsénic et le Fer oxidé, M. Chenevix a trouvé
du cuivre dans les échantillons qu’il a analysés. Il ne
faut cependant pas croire que ce minerai doive sa
couleur au cuivre , car M. Klaproth en a examiné un
échantillon d’un beau vert-olive, qui ne contenoit
F E R A R S E N I A T E . l 8 3
point de ce métal. Celui que M. Vauquelin a analysé
étoit composé, de Fer oxidé , 0,48 ; d’acide arsémque,
o ,i8 à 0,20 ; d’eau, o,3a ; de chaux carbonatée, 0,02
Le Fer arsénialé a pour gangue une pierre com- Gisscmcnt.
posée de quartz, de cuivre pyrileux , de cuivre gris,
de cuivre vitreux , d’oxide de Fer et de nickel sulfme.
Il se décompose facilement a 1 air et devient d un
brun rougeâtre. On ne 1 a trouvé jusqu a présent que
dans le comté de Cornouailles, dans les mines de Mutzel,
mais non dans celle de Mul-Gorland, où se trouve le
cuivre arséniaté. Il tapisse de ses petits cristaux cubiques
les cavités des minerais qui composent ces mines.
(Bournon. )
Les particularités que l’on vient de faire connoître
sur les gissemens de chaque espèce de minerai de Fer, a n c r a i s<u
prouvent que le Fer, répandu dans toutes les sortes de
terreins, ne se trouve cependant pas indifféremment sous
tous les étals dans ces divers terreins. On doit avoir remarqué
que les oxides noirs ou bruns fonces, c est-a-diie
ceux dans lesquels ce métal est uni à peu d’oxigène, appartiennent
exclusivement et directement aux terreins
primitifs, puisqu’ils en font souvent partie intégrante :
tels sont le Fer oxidulé, le Fer oligiste, le Fer arsénical.
Les oxides de Fer rouges ou jaunes, qui paroissent
devoir leur oxidation a l’air atmosphérique , appartiennent
plus particulièrement aux terreins secondaiies
ou tertiaires , c’est—a-dire aux terreins de sedimens et
à ceux d’alluvion : si on les rencontre dans les terreins
primitifs, ils ne font pas partie constituante de leurs
roches , mais se trouvent dans les filons; tels sont les
Fers rouge et brun , hématite , compacte , fibreux ,
ocreux , &c. Ces minerais paroissent être des oxides
purs dégagés de tout mélange par une espèce de lavage
ou de filtration. Au contraire, les minerais de Fer qui
sont mélangés de diverses terres, tels que les Fers sablo.-