égales de plomb et d’Argent natif presqu’enfièrement
dégagé de sa gangue, et on obtient une masse de plomb
qui contient de o,3o a o,35 d’Argent. On raffine ce
plomb d’oeuvre par le moyen de la coupellation.
tt»n”a'^araa- amalgaipalion est un procédé très-ancien employé
principalement aux mines du Mexique et du Pérou. Le
mercure est, dans ce cas-ci, le moyen dont on se sert pour
saisir 1 Argent natif. On suit au Potosi le procédé suivant.
On pile la mine, on la crible ; on prend les gros
fragmens que le crible a séparés, et on les pile de nouveau
; on broyé ensuite le minerai, ainsi pulvérisé, dan»
un moulin semblable à ceux qui servent à écraser le»
pommes. Comme on y ajoute un peu d’eau, on le réduit
en une boue assez épaisse. On fait sécher cette boue
sous forme de tables assez étendues. On y ajoute 0,08 de
sel marin, et on donne au sel deux à trois jours pour
pénétrer cette masse ; on aide même son incorporation
en le pétrissant avec elle. On arrose ce mélange
avec du mercure, que 1 on exprime au travers d’une
peau, et on pétrit cet amalgame pendant plusieurs jours,
en favorisant l'amalgamation par la chaleur et par une
addition de sel et de chaux vive, si on le croit nécessaire.
Lorsque par des essais fondés sur l’habitude, on juge
que l’amalgamation est terminée, on lave cet amalgame
dans une eau courante qui enlève les terres, l’amalgame
reste pur dans le lavoir. 11 s’agit alors d’en séparer l’A r gent.
On met l’amalgame dans des chausses de laine
que l’on serre fortement, une partie du mercure est
chassee et filtree a travers la laine ; elle n’entraîne pas
sensiblement d’Argent.
On reprend l’amalgame ainsi exprimé et privé de son
exçes de mercure-, on le moule dans des pyramides
C e f u t P é d c o -F e r n a n d e z -V é la s c o q u i en f i t u s a g e ie p r em ie r
e n j 556 , e t M . H um fao ïd t a t r o u v é c e p r o c é d é e n c o r e su iv i , te i
q u ’A lo n s o - B a r b a l ’a d é c r it en 1 6 4 0 . L a r a r e t é d u b o is a u p r è s ’ d e s
m in e s d u P é r o u em p ê c h e q u ’on n e suiv e le p r o c é d é d e D e b o rn | q u i
e s ig e u n g r i l la g e p r é lim in a i r e .
tronquées à base carree. On place ces pyramides dans une
espèfce de grand creuset qu on recouvré de feu. Le mercure
chauffé abandonne presqü’entièrement l’Argent,
ei coule dans la partie inférieure du creusel , qui est
quelquefois plongée dans l ’eau. On reprénd cette masse
d ’Argent, et on la Fait chauffer très-fortement pour la
priver entièrement de mercure.
Quoique les mines d’Argent de Freyberg ne renferment
pas ce métal à l’état natif, Deborn est parvenu
à les traiter par le procédé de l’amalgamation, beaucoup
plus économique que celui de la. fonte ; mais l’Argent
n’étant point à l’état natif dans ces minerais, ne pourroit
être combiné avec le mercure. L ’amalgamation doit
donc être précédée ici d’opérations métallurgiques, dont
le but est d’amener l’Argent à l’état métallique au milieu
même du minerai. Le procédé donné par Deborn ayant
subi quèlqûes modifications, nous allons faire connoîlre
celui que' l’on suit actuellement.
Le minerai qu’on destine à l’amalgamation, est de
îa classe des minerais maigres qui ne contiennent que
o,o025 d’Argent, ùni à beaucoup de soufre et à quel-
qûes substances métalliques. On y mét ô,io de muriafe
clé soude, ét on grillé cé mélange dans lé fourneau de
réverbère décrit à l’article I I I , §. t ; on à soin de le
remuer beaucoup et à plusieurs reprisés ; on voit le soufre
des sulfurés métalliques sé brûler. Il se produit alors de
l’ acide sulfurique qui décompose le muriàtè de soude,
forme du sulfate dé soude et des sulfates métalliques;
tandis qùé l’acide muriatique devenu libre, ae combine
avec l’Argent, et forme du muriate d’Àrgent.
On trituré ce minerai grillé, qui contient les sels
que nous venons de nommer, et on le réduit en une
farine très-fine. On met cette fariné ou dans des tonneaux
( A , pl- /5, fig. / ) enfilés sur un axe horizontal,
ou dans des cuves , dans lesquelles tourne un moulinet.
Ces machines sont mises en mouvement au moyen
d’une roue mue par l’eau. On ajoute sur cent parties de