Mineurs.
celles qui servent de réunion à plusieurs points d’exploitation
, et qui conduisent vers les puits principaux.
Comme la circulation des mineurs et des chariots est
très-active dans ces galeries, on leur donne environ
i 5 décimètres de large, sur 2 mètres de haut à partir
du plancher, sous lequel est creusée une rigole ( r ) qui
conduit les eaux au puisard (Q) du puits, afin que les
machines hydrauliques les enlèvent.
Les secondes grandes galeries sont celles que l’on
nomme galeries d’écoulement, nous en avons Irait©
particulièrement.
On nomme galeries d}alongement {pl. to,fig. 2, K L),
celles que l’on mène parallèlement à la direction du
filon ou de la couche , et ordinairement sur son mur.
On leur donne à-peu-près les mêmes dimensions qu’aux
galeries principales.
On appelle galeries de traverse { F pl- /y), celles qui
conduisent d’un point de l’exploitation à un autre points
ou pour établir une nouvelle communication entre les
travaux, ou pour aller à la recherche du minerai. Dans
ce dernier cas, elles portent aussi le nom. de galeries da
rechercke. Comme elles sont ordinairement entaillées
dans le roc stérile, on ne leur donne que 8 à q décimètres
de large sur 14 à i 5 de hauteur. On appelle
aussi traverses ou entailles, les galeries que l ’on mène
du mur au toit des couches ou des larges filons (pl. t®,
R M , Stc. ).
Dans les pays où les mines sont abondantes, et surveillées
particulièrement par le gouvernement, les mineurs
forment un corps à part ; ils sont soumis a une
discipline sévère pour l’ordre des travaux et pour leur
paye. Ils ne travaillent guère que six, ou plus ordinairement
huit heures de suite ; mais leurs travaux sont
continuels, et ils sont relayés toutes les six ou huit heures
par de nouveaux mineuas. Us ont aussi un costume particulier,
dont le but est de les mettre autant que possible
à l’abri des incommodités qui leur sont causées par l’eau,
la boue , les pierres aigues, &c. qu’ils trouvent dans les
lieux où ils travaillent. Nous avons donné ce costume
aux mineurs représentés dans la planche onze.
ART ICLE IL
Préparation mécanique du Minerai.
A v a n t de soumettre les minerais impurs arrachés
de leurs gîtes aux opérations métallurgiques qui doivent
en séparer complètement le métal, on leur fait subir
des opérations préliminaires, qui ont pour objet de
dégager le minerai pur des matières pierreuses qui l’enveloppent
»
Lorsque le mineur a fait sauter au moyen de la poudre Triage,
ou de la pointrolle un morceau du filon ou de la couche
métallique qu’il exploite, il fait dans l’intérieur de la
mine un triage grossier des parties de roches qui ne
renferment aucune substance métallique et qui sont
abandonnées pour servir au remblais, et des parties de
filons qui renferment du minerai. Ces dernières sont sorties
hors de la mine et transportées dans des salles où sont
établis des bancs de triage. Ce sont des espèces de banquettes
élevées , divisées en casses garnies dans leur fond
d’une plaque de fonte. De vieux mineurs, des enfans
et même des femmes sont employés à trier le minerai
morceau à morceau, à briser avec le marteau ceux qui
sont trop gros, à éplucher ceux qui sont trop mélangés
de gangue, &e. On divise par ce triage le minerai en
trois classes principales : i°. la roche ou gangue qui est
rejetée ; 2°. le minerai à bocarder, et 5°. le minerai pur ;
ces trois classes sont encore subdivisées, selon les espèces
de minerai que chacune renferme, ou selon leurs diffé-
rens degrés de richesse.
Quelquefois on place le minerai au sortir de la mine
sur des grilles de fer^ dites grilles angloises, on y fait
tomber un courant d’èau qui le lave, et qui fait passer les
plus petits morceaux au travers des barreaux de la