Annotations.
Caractères,
du Canal ; il enduit des végétaux enfouis dans une
argile brune. — A Hurzot, près de Lierre , département
des Deux - Nethes. Il remplit les cavités d’une
pierre brune et très-poreuse. ( D e k i n . ) — En Saxe, près
de Steinbach et de Sclmeeberg; — en Pologne, — en
Bavière , — en Thuringe, dans des boules terreuses et
isolées, au milieu d’un terrein qui renferme d’ailleurs
beaucoup de rognons de Fer sulfuré. — En Ecosse ,
dans des tourbières ; — en Sibérie , dans des coquilles
fossiles qui font partie d’une mine de Fer limoneuse.
(Sage) ; — en Sicile, dans les laves de l’Etna et du val
di Noto ; il tapisse toutes les cellules de ces laves.
Le Fer azuré n’a point encore été analysé complètement.
M. Klaproth y a trouvé du phosphate de F e r ,
et ce qui nous porte à croire que ce sel métallique n’y
étoit point comme principe accidentel, c’est l’analyse
que M. de Fourc.roy a faite de la poussière bleue interposée
entre les lames du Fer phosphaté laminaire. Il a
reconnu cette poussière pour être un véritable phosphate
de Fer. M. Proust considère uussi le Fer azuré
comme un phosphate de Fer bleu.
Ce minerai de Fer, peu abondant, n’a encore été
employé que comme couleur grossière.
10' E s p . F E R S U L F A T É . H a ü y . 1
L e Fer sulfaté a une saveur astringente particulière
qui le caractérise toujours. On le trouve ôrdinairement
dans la nature , sous la forme d’efflorescences blanches
verdâtres ou jaunes qui se distinguent de l’alumine
sulfatée par le précipité bleu que leur dissolution donne
avec le prussiate de Potasse.
Le sulfate de Fer préparé par l’art a un aspect tout-à-
fait différent du Fer sulfaté natif: il est d’une couleur vert-
pomme, avec une transparence et une cassure vitreuse ;
il offre le phénomène de la réfraction double; il s’effleu-
1 Naturlicher vitriol, le vitriol natif. Br q ch , — Vulgairement
aouperose verte', vitriol vert.
F E R S U L F A T E . l8 l
rit à l’air, est plu's dissoluble dans l’eau chaude que
dans l’eau froide, et crislallise par refroidissement ; sa
forme primitive est le rhomboïde aigu , et presque toutes
ses formes secondaires représentent ce même rhomboïde
, dont les angles et les arêtes sont altérés par des
fa cettes qui n’effacen t pas en lièremen l la forme primitive.
Le Fer sulfaté se trouve rarement en masse, et encore oissement.
plus rarement cristallisé , peut-être même jamais. On
ne le voit qu’en efflorescences diversement colorées, et
quelquefois en croûtes plus ou moins épaisses, à texture
iibreuse , et d’un brillant soyeux. Il se trouve ainsi à
la surface des schistes argileux qui renferment des sulfures
de Fer. II est produit, comme on l’a dit à l’article
du Fer sulfuré, par la décomposition de ce minerai.
Le Fer sulfaté est rarement pur; il est souvent mélangé
d’alumine sulfatée , de zinc et de cuivre sulfatés.
On trouve du Fer sulfaté , et on prépare ce sel dans
presque toutes les mines qui contiennent des sulfures
de Fer, de cuivre ou de zinc , ces deux derniers n’étant
presque jamais exempts de Fer. On le retire aussi des
schistes pyriteux, comme on l’expliquera dan? l’article
du traitement métallurgique du Fer. L’acide gailique
décompose le sulfate de F e r , et précipite ce métal
en une poussière noire excessivement tenue, qui est la
base de l’encre. On trouve certains schistes renfermant
du Fer sulfaté qui, délayés dans l’eau, la colorent en
noir : ondes a nommés pierres atramentaires 1.
i l ' E s p . F E R C H R O M A T É . H * ù y .
C ette espèce nouvellement découverte, n’est encore Caracières.
connue que sous une forme : elle est en masse assez dure
pour rayer le verre ; sa cassure est raboteuse, quelquefois
un peu lamelleuse ; sa couleur est le brun noirâtre ; sa
poussière est d’un gris foncé.
Le Fer chroinalé n’agit point sur le barreau aimanté;
1 Ils ne paraissent pas différer de l’ampelite alumineuse.