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M E T A L L U R G I E .
courant de la flamme en emporte toujours une parité r
la cheminée se change, vers la moitié de sa hauteur, en
une espece de chambre de bois enduite d’argile; la
poussière de minerai entraînée par la flamme, se dépose
dans cette espèce de caisse.
Ces principes de traitement sont ceux qui sont suivis
en Saxe et en Bohême. Les.procédés anglais usités dans
le cpmté de Cornouailles, sont un peu différens.
fourneau à ^ ^ta,n ^es ^lons, quj contient ordinairement des
ré v e rb è re , sulfures métalliques, est mêlé avec de la houille grasse ,
et fondu directement sans grillage préliminaire dans un
fourneau de réverbère. On obtient, par ce moyen et
clés ie premier feu, de 1 Etain et des scories qui contiennent
le cuivre, le fer et les autres métaux, qui éloient
mêlés au minerai d’Etain. Comme ces scories ne sont
pas entièrement privées d’Etain métallique, on sépare
ce métal par le bocardage et le lavage.
L Etain fondu par 1 un ou l’autre des procédés préc
é d e r , est rarement assez pur pour être livré au cdm-
merce ; il a besoin d’être afîiné. En Allemagne , on
fait éprouver à ce métal une nouvelle fusion, au milieu
d’un feu de bois, et on couvre de résine la surface du
bam d’Etain fondu. En Cornouailles, on le fond de
nouveau avec de la houille en poudre dans le même
fourneau de réverbère. Le minerai d’Etain mêlé de sa
gangue donne en grand, dans le comté de Cornouailles,
a-peu-près 0,026 de métal.
L oxide de cuivre j séparé du minerai d’Etain , est
fondu séparément : mais comme il est rarement pur,
il ne donne qu’un alliage aigre, analogue au bronze *
et employé par les fondeurs.
U sa g e s . L ’Etain, comme métal blanc , assez brillant, sert à
faire de nombreux vases de ménage, qui n’ont d’autre
défaut qu’une grande mollesse.
On 1 applique , par la fusion, à la surface du cuivre
et du fer ; il empeche le premier de se couvrir de vertÉtamage.
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de-gris, et le second de se rouiller. Pour étamer le
cuivré, on fait chauffer ce métal, on enduit sa surface
de résine, afin de l’empêcher de s’oxider, et on la
frotte avec de l’Etain fondu. Le cuivre ne prend qu’une
couche d’Etain très-mince. Pour préparer le fer étamé
nommé fer-blanc, on fait décaper les feuilles minces de F e r -b la n c ,
ce métal dans une eau sure ; on les récure avec du
grès, et 011 les trempe dans un bain d’étain recouvert de
suif fondu. On nettoie ces feuilles avec du son.
C’est en appliquant une feuille d’Etain derrière les
glaces, qu’on leur donne ce que l’on appelle le tain.
Nous décrirons cette opération à l ’arlicle du mercure.
Les dissolutions d’Etain sont d’un grand usage dans
l’art de la teinture. Elles avivent les couleurs pourpres
tirées du règne animal, soit des coquilles qui fournis-
soient cette couleur aux anciens, soit de la cochenille,
qui la donne bien plus facilement aux modernes. On
croit même que les Phéniciens, quiconnoissoient l’action
de ce mêlai, faisoient bouillir leur teinture pourpre
dans des vases d’étain.
L ’Etain très-oxidé, nommé potée d’E ta in , est employé
comme matière à polir. '
<jj. VII. Traitement métallurgique et usages du
Mercure.
On ne traite en grand que le Mercure sulfuré. Ce
«ulfure, quoique très-pesant lorsqu’il est en masse, se
réduit par la trituration en une poussière si fine, qu’elle
est assez facilement emportée par l’eau ; en sorte qu’il
est rarement avantageux de bocarder et de laver ces
mines pour en séparer la gangue, à moins qu’elle ne
soit extrêmement légère. Au rapport de Jars, on lavoit
la mine d’Idria lorsque ce métallurgiste la visita.
On se contente donc souvent de concasser et de trier
ie minerai ; on ne traite que les morceaux qui contiennent
0,006 de Mercure. Il y a deux procédés très-
dilïèreus de traiter les minerais de Mercure. L'un est