les filons argentifères qui sont si nombreux dans ûé
pays, et dont nous avons fait connoîlre les principaux
à l’article dé l’argent. Ou évalue à 12 ou i 5oo kilogr.
ci’Or le produit annuel de ces mines.
Toutes les rivières de la province de Caracas, à io de-
grès au nord de la ligne, charienl de l’Or. (H um jb o ld t . )
Dans les possessions espagnoles de l’Amérique méridionale,
l’Or s’extrait au Chili, au Pérou, mais particulièrement
dans la province de Choco.
Pérou. Li’Or du Pérou est renfermé dans des filons de quartz
gras , nuancé de taches rouges ferrugineuses.
Celui de la province de Choco se trouve en pépite
dans un terrein de transport de la formation des trapp»
êt des diabases. ( H v m b o l d t .)
L ’Or du Chili se trouve aussi dans les terrons d’aîlu-
vion. ( P r é z t r.n. )
grésil. Le Brésil fournit de l’Or en abondance, et c’est de
celte contrée que vient actuellement la plus grande
partie de l’Or répandu dans le commerce; il n’y a cependant
dans ce pays aucune mine d’Or proprement dite ;
c’est-à-dire que l’Or ne s’y trouve ni en filon ni dan»
les roches, mais il y est disséminé en paillettes dans les
terrains d’alluvion et dans le lit des rivières et des ravins-
On l’extrait par le lavage.
C’est dans les sables de la Mandi, branche du Rio-
Docé, et dans le lieu nommé Catapreta, qu’ont été
découverts en 1682 les premiers sables ferrugineux aurifères.
Depuis on en a trouvé presque par-tout au pied
de l’immense chaîne de montagnes, qui est à-peu-près
parallèle à la côte, et qui s’étend depuis le 5e degré
du sud jusqu’au 3oe. On évalue à deux milliards quatre
cents millions de livres tournois l’Or que celle contrée a
fourni depuis 120 ans ( C o r r e a d e S e r r a ) , et suivant
d’autres auteurs, à 24,000,000 de francs par an.
A n n o t a t io n s . On voit qu’une grande partie de l’Or répandu dans
le commerce vient des pays d’alluvion, et qu’il a été
extrait par le lavage. C’est de cette manière qu’on le
P L A T I N E N A T I P. 2
trouve aujourd’hui en Afrique et en Amérique , pays
qui en fournissent le plus, il paroît que l’Or que possé-
doient dans les anciens temps les princes d’Asie, avoit
principalement cette origine , et qu’il n’étoit même pas
fondu, comme l’indique un passage d’Hérodote. « Cré-
sus, dit cet historien , ayant donné à Alcmæon tout
l’Or qu’il pourrait emporter, celui-ci se jeta sur un tas
de p a i l l e t t e s d’O r , et en remplit ses bottines, son habit,
■ sa bouche, &c. » ( H é r o d o t e , L i v . v i , $. mÔ. ) * 1
24* G e n r e . P L A T I N E .
L e Platine est un métal d’un blanc grisâtre, ana- Caractère*,
logue à la couleur de l’acier poli ; il est plus dur, et surtout
beaucoup plus lourd que l’argent ; c’est même le
plus pesant des métaux ; sa pesanteur spécifique est de
20,98. Il est tellement difficile à fondre, qu’on peut dire
qu’il est infusible au feu de nos fourneaux les plus
■ actifs. Il ne s’oxide pas à l’a ir , et perd très-peu de son
poli lors même qu’on le fait rougir à b la n c . Il n’est
dissoluble que dans l’acide nitro-muriatique. L ’ammoniaque
le précipite sous forme d’une poudre qui est d’un
jaune de paille, lorsque le précipité ne renferme que
de l ’oxide de Platine, L ’action du feu suffit pour
décomposer ce muriate d’ammoniaque et de Platine, et
pour ramener le Platine à l’état métallique.
Ces caractères nous paraissent suffisans pour faire
reconnoître ce métal.
E s t . P L A T I N E N A T I F \
O n ne l’a trouvé jusqu’à présent que sous la forme Caractères,
de petits grains aplatis ou de pépites. La plus grosse
1 On donnera à la fin de la métallurgie de l’Or un apperçu des
produits en Or et en argent des mines de l’ancien et nouveau continent
, et quelques notes sur la valeur comparée de ces métaux.
1 Platine natif fervifère. H a ù y . — Gediegen p la tin , le Platine
natif. B r o c a .