où le Cuivre contient au moins la moitié de son poids
en argent. Dans le cas contraire, il doit être soumis à la
liquation.
Liquation, On fond alors le Cuivre de nouveau dans un fourneau
à manche, en y ajoutant environ trois fois et demie
son poids de plomb. Cette opération s’appelle rafraîchissement
du Cuivre. On coule cet alliage dans un
inouïe brasqué, qui lui donne la forme de pains c y l in driques
assez plats : on les nomme pains de liquation.
On place ces pains, au nombre de six à neuf, verticalement
et à côté les uns des autres , mais en les espaçant
de. quaire à cinq centimètres y dans des fourneaux
particuliers (p l . <5, fig. 4 ); ils portent sur un siège
composé de deux plaques de fonte (aa), qui sont inclinées
lune vers l’autre, et qui laissent entre elles une
rigole profonde destinée à conduire la matière fondue
dans un bassin de réception.
TanloÉ les fourneaux ne sont composés que de deux
sièges, et alors les pains de Cuivre sont chauffés avec
du charbon de bois , qui les'entoure de toutes parts:
mais on a deux fourneaux qui se chauffent successivement
; et du moment où l’opération est terminée
dans l’un , on la recommence dans le second.
_ Tantôt le fourneau de liquation est composé de quatre
sièges ( a a , a a , &c. ), qui peuvent porter chacun douze
a quinze pièces de liquation (b) ; une voûte ( c d ) les
recouvre tous , et forme un seul fourneau de réverbère.
On chauffe ce fourneau avec du bois qui est placé
sur la grille latérale (F) , et non entre les pains comme
se mettoit le charbon dans le premier procédé.
Dans l’une et l’autre méthode, il faut ménager le feù
tellement, que le plomb seul se fonde le plus complètement
possible , et entraîne avec lui l’argent que conte110*
1 le Cuivre. Les pains de Cuivre, quoiqu’affaissés,
doivent rester solides, mais poreux et criblés comme
une éponge.
On porte «es pièces de liquation dans un autre fourneau,
où elles sont toujours placées verticalement : l’objet
est de les faire ressuer ; c’est-à-dire, d’en dégager par
une plus forte chaleur presque tout le plomb qu’elles
contiennent encore : chaleur qu’on n’auroit pas pu
leur faire éprouver en commençant, sans fondre toute
la masse , qui étoit beaucoup plus fusible lorsque le
plomb y étoit en plus grande quantité.
Le plomb, obtenu par ces deux opérations, est du
plomb d’oeuvre ou argentifère : on en retire l’argent par
le procédé décrit à l’article du plomb.
Le Cuivre qui reste n’est pas encore entièrement
privé de plomb ; il faut le raffiner de nouveau : et malgré
ces diverses opérations, on ne peut le priver entièrement
d’argent. Celui qui a été liquéfié avec le plus de
soin en contient encore plus de o,oo3.
Le procédé de la liquation ne peut être appliqué au Affinage
Luivre qui contient de 1 or : ce métal précieux n est fére.
point enlevé par le plomb. Si le Cuivre aurifère contient
beaucoup d’or, on peut le*coupeller avec du
plomb; mais c’est une opération très-dispendieuse et
qu’on pratique rarement. On a donc cherché un procédé
moins cher et plus sûr pour enlever au Cuivre tout
l ’argent ou tout l’or qu’il peut renfermer. On arrive à
ce but au moyen de l’amalgamation. On réduit le Cuivre
en matte en le fondant avec du soufre ; on grille ces
mat tes deux ou trois fois avec du muriate de soude et
de la chaux ( N apxone ), et après chaque grillage, on
enlève une partie de l’argent ou de l’o r, en amalgamant
le tout avec du mercure, suivant le» procédé qu’on a
décrit au paragraphe de l’argent ; mais lorsqu’on sait
d’avance qu’un minerai de Cuivre est aurifère, il vaut
mieux le traiter immédiatement par l’amalgamation,
que d’être obligé de ramener le Cuivre métallique à l’état
de matte.
Quand on a des minerais de Cuivre pyriteux très- Cuivre Je
pauvres en Cuivre , on se contente de les griller pour cementatlon"
en retirer le soufre, on les lave ensuite pour dissoudre
y