d’une partie du soufre ou du bitume qui a élé élevée à
une température assez haute pour brûler. On a soin
qu’il ne se fasse point de crevasse sur les parois de la
pyramide, et on dirige le grillage de manière que les
vapeurs sortent toujours par le sommet tronqué. On
pratique souvent sur le plateau supérieur des cavités (ee),
dans lesquelles une partie du soufre volatilisé est condensée
et recueillie, comme nous l’avons indiqué à
l’article du soufre (page 74).
Ce grillage qui s’applique principalement au cuivre
pyriteux, au cuivre bitumineux, &c. dure quelquefois
plusieurs années. Il se pratique à Saint-Bel, à Goslar, &c.
Lorsque le minerai est très-combustible, on allufne la
pyramide par en haut. [Lampahivs.)
Lorsque le grillage se fait sur des quantités de minerai
peu considérables, et qu’il demande à être conduit avec
plus de soin, on place sous des hangars les tas de minerai
à griller, afin que la pluie, le vent, &c. n’y puissent
point nuire. Cette méthode s’applique principalement
aux minerais qu’on grille pour la seconde ou pour la
troisième fois.
Grillage a. Nous nommerons grillage encaissé celui dans
•»caisse. ]gqUe{ ]e minerai est entouré, en partie ou en totalité, de
murailles qui forment des espèces de fourneaux à trois ou
quatre parois latérales, sans cheminées ni couvertures.
Cette méthode de grillage présente un grand nombre
de variétés.
L ’un des fourneaux d’encaissage le plus remarquable,
est celui qui est cité par M. Jars, et qui est employé en
Hongrie pour griller à-la-fois une grande quantité de
minerai sulfureux, et en recueillir presque tout le soufre.
Il consiste en quatre murailles solidement construites et
formant un parallélipipède rectangle, au milieu duquel
on place le minerai à griller. Ces murs sont percés de
canaux nombreux, qui communiquent dans des chambres
placées autour du fourneau. C’est dans ces chambres
que se rend le soufre dégagé par le grillage.
On agit rarement sur une aussi grande quantité de
minerai à-la-fois dans le grillage encaissé. Aussi la plupart
des encaissemens dans lesquels on place le minerai
sont-ils petits, et ne peuvent-ils souvent en contenir
que 80 à 100 quintaux. Les uns sont carrés et à quatre
parois {pl. <3, fig. 2, A , B ). On place sur le sol de
l’espace renfermé entre les quatre murs {vxyz) un ht de
bois (a), sur lequel on répand le minerai à griller {b), ayant
soin, lorsque cet espace est plein, de murer la porte ( c ) et
de couvrir le minerai de poussière (d) battue et même
mouillée, afin de forcer le soufre dégagé à sortir par les
ouvertures (eee) percées dans le mur du fond. Ce soufre
se dépose dans les canaux ( ƒ ƒ ), et les dernières vapeurs
sortent par la cheminée (g). D’autres encaissemens,
également carrés, n’ont que trois parois ; dans ce cas, on
en place sous un même hangar un grand nombre à côté
les uns des autres (pl. 3, A , B ). Le bois est
placé sur le sol incliné (a) et recouvert de minerai {b).
Une partie des vapeurs peut se dégager par l’ouverture
(c) percée dans le mur du fond (d). D autres sont
demi-elliptiques; d’aulres enfin sont circulaires et fermés
de toute part. Dans les premiers, on se sert de bois pour
le grillage; dans le dernier, on peut employer de la
houille ou de la tourbe. Quelquefois on creuse dans la
terre des fosses d’un à trois mètres de profondeur, dont
on revêt les parois d’une muraille unie. On place le
minerai à griller dans ces fosses, et on allume le combustible
par une ouverture latérale. Celte mélhode est
employée particulièrement pour les minerais de fer.
3. Le fourneau à réverbère est le seul qu on emploie
pour griller les minerais précieux, ceux qui sont
peu sulfureux, et par conséquent peu combustibles,
et enfin ceux qui sont réduits en schlich fin. Le fourneau
à réverbère qui est destiné au grillage , a souvent
une structure particulière. Nous choisirons pour
exemple celui de Hongrie, qui est employé également
à Freyberg. Le combustible est placé sur la grille du
G r i l l a j r e
dans des fourneaux.