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Lieux.
formes et dans leurs couleurs, que celles que nous avons
indiquées.
Le gissement du Diamant est encore peu connu. Ce
minéral se trouve presque toujours dans un sable
souvent très-ferrugineux , composé d’argile , de silex
et même de cailloux ; tantôt il est presque à la surface
du sol, immédiatement au-dessous de la .terre végétale
, tantôt il est situé à peu de profondeur au-dessous
de quelques couches de pierres qui paroissént
être des grès. Il appartient donc particulièrement aux
terreins de transport.
M. Werner pense que les Diamans que l’on trouve
au pied des monts Orixa, dans l’Inde, ont été formes
primitivement dans l’intérieur de ces montagnes qui
appartiennent à la formation des trapps , et qu ils en
ont été détachés dans la suite.
Les lieux d’où viennent les Diamans sont peu nombreux
; on ne cite guère que l’Inde et le Brésil.
Les Diamans orientaux se trouvent en Asie, dans
les royaumes de Golconde et de Visapour , depuis le
cap Comorin jusqu’au Bengale , au pied d’une chaîne
de montagnes qui a cinquante milles anglais de large.
On comptoit, il y a plus de cent ans, dans le royaume
de Golconde, environ vingt mines ou recherches de
Diamant, dans lesquelles on trouvoit des diamans de
diverses grosseurs , selon les lieux. On connoissoit
quinze mines de Diamant ouvertes dans le royaume
de Visapour, à la même époque. Ces mines fournis-
soient plus de Diamans que les autres , mais ils etoient
plus petits ; elles sont actuellement abandonnées.
Les Diamans de Pasleal, à vingt milles de Golconde,
au pied des montagnes de Gate, sont les plus
recherchés. Les mines sont situées dans le lieu ou le
Kisler tombe dans le Krichna (Bergman); elles ont produit
les Diamans les plus fameux, et notamment celui
qu’on connoît sous le nom de Régent.
Les Diamans sont si dispersés et si écartés dans leur
Igan'ule, qu’il est rare de les trouver à la vue, meme en
fouillant les mines les plus abondantes. Ils sont souvent
enveloppés d’une croûte terreuse très-adhérente, qu il
faut enlever en les frottant contre un grès : pour les voir
mieux , on lave la terre à diamant dans un bassin pratiqué
exprès, on ramasse le gravier lavé qui est an
fond ; on le porte sur un sol battu et tres-uni , et on le
trie au soleil, parce qu’alors les Diamans se font mieux
remarquer. (Mbrsh^l .) ^
Les Diamans du Brésil n’ont été découverts qu’au
commencement du dix-septième siècle, dans le district
de Serra-do-Frio. On les trouve comme ceux de l’Inde,
dans un poudding à base de sablon ferrugineux ; on
nomme cascalho, ce terrein de transport qui est presque
superficiel , c’est-à-dire seulement recouvert par
la terre végétale.
Les anciens connoissoient les Diamans, mais il paroît
qu’ils les employoienl tels qu ils sorloient du sein de la
terre. Ils ne pouvoient donc les estimer qu’à cause de
leur extrême dureté ; ils n’avoient point d’idée de
l’éclat remarquable qu’on a su depuis leur donner au
moyen de la taille et du poli. C’est en 1476, que
Louis de Berquen découvrit l’art de tailler les Diamans
en les frottant 1 un contre 1 autre, et de les polir au
moyen de leur propre poussière que l’on appelle égrisé.
On abrège l’opération de la taille par deux moyens ;
i°. en profitant du sens des lames du Diamant pour
les fendre dans ce sens , et produire ainsi plusieurs
facettes. Cette opération s’appelle cliver le Diamant.
Quelques-uns s’y refusent, on les nomme Diamans de
nature ; ils servent aux vitriers ; a°. en sciant les Diamans
Annotations et usages.
au moyen d’un fil de fer très—délié enduit de
poussière de Diamant.
L ’éclat particulier du Diamant peut être attribué à
la réunion de plusieurs propriétés dans ce seul corps.
On sait que l’éclat d’un corps est dû aux rayons de
lumière réfléchie par sa surface , que la quantité de