montagne volcanique qui a encore de l’activité. On en
cite aussi une à la Martinique.
5°. Celles de Quito dans les Cordilières. Elles donnent
un Soufre très-pur et en très-grande abondance.
Le Soufre employé dans les arts est extrait ou des
terres avec lesquelles il est mélangé aux environs des
volcans , ou des métaux avec lesquels il est combiné, et
notamment du fer et du cuivre sulfurés.
Lorsque le Soufre est simplement mélangé avec diverses
matières terreuses comme à la Solfatare , on met
ce mélange dans des vases de terre qu’on place sur deux
rangées dans un fourneau long. Ces vases communiquent
avec d’autres Vases semblables, au moyen d’un
tuyau de terre de quatre centimètres de diamètre
environ. Le soufre fondu se rend , en se boursouflant,
dans les seconds vases , où il dépose la plus grande
partie de ses impuretés. II se rend ensuite, par une ouverture
de ces vases, dans des tinettes pleines d’eau
froide, qui le lige sur le champ.
Le soufre qu’on retire des pyrites ou sulfures métalliques
, s’extrait par différens procédés.
i°. On dispose lit par lit des pyrites et du bois. On
en forme une pyramide quadrangulaire tronquée, dont
la moitié supérieure est entièrement composée de pyrites.
On allume le bois qui volatilise et fait brûler
une partie du Soufre. La combustion commencée continue
pendant plusieurs mois. Le Soufre réduit en
vapeurs , se condense en partie vers le sommet de la
pyramide , et se réunit dans de petites fosses qu’on y a
pratiquées : on l’y puise de temps en temps avec des
cuillers de fer l.
i ° . On place presq «’horizontalement, sur un fourneau
long, plusieurs tuyaux de terre coniques ou pyra1
On reviendra sur ce procédé dans les généralités de la Métallur-
gie, en traitant du grillage des minerais, et on fera connoître quelques
autres moyens de recueillir le Soufre dégagé dans les grillages.
midaux, mais tronqués et ouverts aux deux extrémités.
On les remplit de quinze kilogrammes environ de
pyrites concassées. On ferme la grande ouverture, et on
place à la petite une étoile de terre qui empêche les
pyrites de sortir, mais qui ne s’oppose pas à l’écoulement
du Soufre fondu , lequel se rend en effet dans des cuves
ou des récipiens remplis d’éau. Au lieu de tuyaux de
terre, on emploie quelquefois , comme en Suède dans
les mines de Néricie, de grandes retortes de fer. On
retire de 25oo à 3ooo pesant de pyrites, environ 100
à 1S0 de Soufre impur.
Le Soufre obtenu par l’un des moyens précéder»,
a besoin d’être purifié. On se contente quelquefois de
le fondre dans un grand chaudron de 1er, de le laisser
déposer ses impuretés, et de le décanter; mais comme
ce Soufre est souvent gris, si on veut l’avoir d’un beau
jaune, il faut employer la distillation.
Pour distiller le Soufre b rut, on le place dans de
grandes cucurbites de fer qui peuvent en contenir 3oo
kilogrammes ; on y Jute un chapiteau ou une alonge en
terre, dont le bec se rend dans des récipiens faits également
de terre, et qui ont trois ouvertures, une lalérale
et supérieure pour recevoir le bec du chapiteau , une
lout-à-fait supérieure pour donner issue aux vapeurs
assez abondantes qui se dégagent dans celle opération,
et une troisième située un peu au-dessus du fond , le
Soufre s’écoule par celle dernière et se rend dans des
Vases pleins d’eau. Le Soufre brut perd environ un
huitième dans celle purification.
Le Soufre ainsi purifié est fondu de nouveau pour
être moulé en cylindre dans des moules de bois de hêtre
que l’on a soin de mouiller et de laisser bien égoutter.
Il est alors livré au commerce.
Ce Soufre moulé , que l’on nomme Soufre en canon,
n’est pas encore amené au degré de pureté nécessaire
pour certains arts : on le purifie de nouveau par la
sublimation , et on obtient alors ce qu’on appelle de