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C O M B U S T I B L E S COMPOS E S ,
une nuance rougeâtre. Ce Bitume ne répand d’odeur
bilutnineu.se que lorsqu’il est échauffé ou frotté. Dans
ce dernier cas , il acquiert en même temps l’électricité
résineuse. Il est un peu plus pesant que l’eau ; sa pesanteur
spécifique étant de 1,104, et même de 1,205.
Il brûle foi l bien et laisse quelquefois quinze pour cent
de résidu.
On trouve l'Asphalte. particulièrement à la surface
du lac de Judée, qui s’appelle lac Asphaltique, et dont
I eau est salée. Cel; Asphàiie, produit par des .sources,
s accumule a la surface du lac, et y prend de la consistance
; les vents le dirigent sur les rives, où les liabitans
viennent le î amasser pour le mettre dans le commerce.
II répand clans 1 air une odeur désagréable1 ; on la
croyoit assez active pour faire mourir les oiseaux qui
passoient au-dessus de ce lac qu’on ay.oif. nommé pour
Celte raison .mer morte.
On le trouve aussi à Morsfeld , dans le Palatinat ; —
à Iberg , dans les montagnes du Hartz ; — à Neuf-
châtel, en Suisse. —• On en cite des couches assez épaisses
, près d’Aulona en Albanie.
c.tssrm, ,,! Les Bitumes mentionnés ci - dessus , appartiennent
,'Ül’ exclusivement aux terreins de sédiment ou de seconde
formation. On n’en connoit point dans les terreins primitifs
ou de cristallisations, à moins que ce ne soit dans
les liions. Parmi les terreins de seconde ou de troisième
formation, ceux qui renferment le plus ordinairement
j t <§5ÇBitumes, sont les terreins calcaires, les argileux, les
sablonneux et, les terreins volcaniques. Le pétrole flotte-
souvent sur les eaux qui avoisinent ces montagnes ou
qui en sortent ; la mer en est quelquefois, couverte,
près des îles volcaniques du cap Verd. (Fi.acovrt.)
M. de Breislack a vu une source de pétrole au fond
de la mer , à la base méridionale du Vésuve,
La chaux carbonalée compacte t est souvent imprégnée
de Bitume. On trouve sur les bords du Volga, près
b i t u m e . ; 2 7
de Syrsan, de l’Asphalte mêlé par veine ou par globules
dans de la chaux carbonatée compacte, il entoure les
cubes qui résultent de la division naturelle de cette
pierre, et pénètre jusque dans les madrépores quelle
renferme. ( Varias.) Les schistes qui accompagnent les
houilles en sont imbibés, et ce dernier minéral a ele
regardé lui-même comme une terre enveloppée d une
grande quantité de matière bitumineuse. Il est certain
qu’on a souvent vu le pétrole couler au milieu ou dans
les environs des couches de houilles.
La substance avec laquelle le bitume paroît avoir
les rapports les plus cqnatans et les plus remarquables,
c’est le sel marin ou soude muriatée. On a parlé de cette
correspondance de gissemens à l’article de la soude
muriatée , on rappellera ici que presque tous les pays
qui fournissent le plus de' Bitume , comme PiLahe , la
Transilvanie, la Perse , les environs de Babylone, &c. ;
contiennent en même temps , ou des mines de sel
gemme, ou des efflorescences salines, ou dés souices
salées.
Le Bitume peut aussi être allié avec les sulfures métalliques.
Deborn assure qu’il a retiré de l’huile de pétrole,
en distillant un sulfure de fer, trouve dans de
la marne endurcie, du pays des Secklers en Transilvanie,
Il décrit aussi un mélange d’argile, d’Asphalte et de
mercure sulfuré , des mines du Palatinat. A Sur—
jout, département de l ’Ain , on exploite des mines
d’Asphalte dans lesquelles on trouve des pyrites enver
loppées d’une couche épaisse d’Asphalte qui découle
même des fissures de ces pyrites.
L ’origine des Bitumes est aussi inconnue que celle Annotations,
de là plupart des productions de la nature. On a proposé
pour l’expliquer peu d’hypothèses. Elles se réduisent
presque toutes à les regarder comme l’huile em-
pyreumalique , la matière analogue aux graisses, qui a
çh\ résulter de la destruction de celte multitude éton