volontiers donné à ce genre le nom $ erythrinus, que l’on
a affecté au pagel commun depuis le seizième siècle; mais
Gronovius l’a transféré, cdntre toute raison, a un genre de
malacoptérygien abdominal, dont les espècep vivent dans
les mers d ’Amérique.
Le Pagel eoMMÛMf'Ki
( P a g e llu s e r y th r in u s , n o h ; S p a r u s e r y th r in u s , L.)
Le pagel vulgaire est très-multiplié dans la Méditerranée
e t entre dans l’Océan, où il s’avance assez loin vers le nord.
Mous- l’avons vu en grand nombre à Marseille / ‘est l’avons
reçu abondamment1 * de -, Naples, de N ideydè‘Gènes-, dë
Sicile, par MM. Savigny, Bibron et DelMande. Les individus
que Duhamel avait vus venaient du gObe de Lion.
M. dOrbigny nous e n a envoyé de la Rochelle,M. Garant
dë Brest, et même Gronovius en a pris un à Schevelingea,
comme noûS le dirons bientôt. Le page! doit cependant
être rare à,cette latitudç^car-Penùahit et Donovan ne l’ont
pas. On trouve à la vérité dans la Faune danoise dn Muller
(p. 45) un sparus erythrinus; matS'; sa phrase caractéristique
e t Sa citation d’Olafsen- se rapportent à la séfeaste du nord.
L’article qu’il cite de Stroem \parait indiquerda* saupe. Les
autres àuteurs de faunes Septentrionales n’en font aucùne
mention.
Rondelet (L V, cî 16, p.~i 45)f&-trèsTbien connu le pagel,
et l’a bien distingué du pagre.? ©est, suivant lu i, un poisson
de couleur rougeâtre, à ventre blanc, semblable au pagre
par la forme du corps, là position et le nombre des na-
1. Sondm., p. ‘2 fa.
geoirespmais qui a le museau plus aigu et plus étroit, les
dents petites et pointues. Sa figure ajoute encore à la précision
de ces caractères.
Salviani'a aussi bien vu le pagel que Rondelet, quoique
sa figure ne m it pas aussi bonne. Les dents y sont en effet
représentées presque aussi longues que celles d’une daurade.
Bélon * et Aldrovande3 ne nous donnent*rien de certain
sut ce poisson y e t Gesner4, qui a fait dêssiner un pagel à
Denise\ avoue lui-meme que sa figure est incorrecte,
Willugbby (c. io,*p>3 n ) ne parle du'pagel que diaprés
Rondelet. Ainsi ce“ sont les deux premiers ichtyologistes
du seizième -siècle qui seuls nous l’ont bien fait connaître.
Artedi, qui n’en parie que d ’après Rondelet, l’avait bien
caractérisé^ mais Linnæus ,-ayant pris pour le page! un
ppissdn décria par Loeffling5,;e t qui paraît être un de nos
mésoprions de* couleur rouge, soit Yaya, soit le bucca-
netta, s’est vu induit par cette erreur à attribuer à»oe poisson
une queue peu échancrée.
„Gronovius, dans son Muséum iehthyologicum (p. 3g
n.° donné comme une daurade un poisson pris à
Sche velinge 11 ydourles nombres sont exactement les memes
que ceux du pagel. :
_Gmelin, saM eifèr aucun garant, ajoute à l'article de
Linnæus, que le pàgelSeUrouve au Japon et dans la-mer
de Magellan;- assertion que nous ne voudrions adîrièttrë
que sur des témoignages plus graves que le .sien. Il n’én
est point .question dans nos -livrés japonais, et les voyai.
D e a çm t., fol. â^g. _ 2. Aquai., p. ^ M l S. Ih piic.,1. IT, p. 1S4, ^
• Ve aquat. p. 3 6 5 ^ - 5. Yojage (traduction a l l e m a n d e ) é d i t i o n sué-
subùiuË^™' PABC0’ H‘SP‘ Labrus | | i | ( sparus erythrinus) lotus ruber Cauda