LIVRE SIXIÈME. SPAROÏDES.
Nous n’avous qu’un seul individu de oette espèce, qui.est plus
grand que ceux de la précédente. Il a plus dè deux pieds. Je n’ai pu
voir de son squelette que la çrètè mitoyenne du crâne"; elle a:la
forme d’un coin triangulaire. Son bord libre s’élargit un' peu en
montant sur le front, et sè rétrécit ensuite vers l’amèire. Le bord
postérieur est mince et tranchant.' W
L a D a u r A.d e b e c - d e - c o r b e a u .
( Chrysophrys cordcïnus, nob.')'
C’est auprèsi de ces espèces qu’il faut placer le r a v e n -
beek de Renard (fol. 21, m° 214 }-'-No-us le trouvons^sôus
le même nom dans Corneille deVlaming comme un pois-»
son pêché ai trois milles de l’Isle-de-France. y
Le dos est rouge; la poitrine jaunâtre ; la tête rosée, marbrée de
traits fins et noirâtres. La dorsale épineuse est noire ; la parité molle
— est rougeâtre. La pectorale et l’anale sont jaunes ; la caudale jaunâtre.
La lèvre supérieure est bleue/ainsi que le limbe d e l’qpereule.
Dans Renard, lés couleurs sont à peu près les mêmes ; mais le
—dessin n’est .pas aussi pur.
L a D a u r a d e a g r o ^ y e u x . r
( Chrysophrys grandoculis, nob. ; ,Scioena grandoculis, Forsfc.1)
On doit encore rapprocher de nos daurades à têté Ifôs-
sue le scioena grandoculis de Forskal, qu’il décrit ainsi :
Le corps est ovale-oblong. Le front entre les yeux est tuberculeux.
Les lèvres sont charnues, épaisses, surtout l’inférieure. Il y.a
six dents canines à chaque mâchoire. Les molaires sont larges,
planes et peu élevées. Le bord des- opercules est lisse et sans den-
1. Forskal, Faim, aràb., p. 53; Spams grandoculis, Lacépède, t. IV, p. x n .
tûmes (operéula integra). La caudale est fourchue, et la membrane
qui unit les rayons est écailleuse à sa base.
D. 10/11. ; .
La couleur est blanchâtre, teintée de bleu, avec des lignes .pâles
-effacées. Les nageoires-sont violettes, excepté Jes pectorales, qui
1(,sqpt d’up yoùgg .pâle.
; >F©rskal dit qu’en arabe on nomme ce poisson abu-oejn,
ce qui signifie grands yeux.
L a D a u r a d e d é M a d a g a s c a r .
( Chrysophrys maâagascarierisis , nob. 1 )
Commerson-a laissé dans ses dessins la figure d’un spare
qui nous paraît devoir appartenir à nos daurades.
Leÿorps est en ovale assez régulier, un peu aminci vers la. queue.
Le mtiseau est plus pointu "que dans la plupart des espèces de ce
' gèltre.
Les dents qui bordent la mâcbfoirç sont ,assez fortes et crochues.
La dorsale est basse; la caudale fourchue ; là pectorale pointue. Les
nombres sont :
D. 11/13; A.-2/8;
Aux autres nageoires ils sont difficiles à compter.
La GOtdeur paraît avoir été uniforme, un peu plus foncée sur le
iîe dessin est fait à la mine de plomb par Jossigny au
fort Dauphin de Madagascar. Nous n’avons pu trouver
dans les manuscrits de C'ommerëon aucune note qui lui
soit relative./’
M. de Lacépède a fait graver cette figure dans son
1. Variété du spare brunâtre, Lacépède, t. III, pl. 17, fig.iL;