Le docteur Garden fit connaître ce poisson à Liniïæus,
qui l’introduisit dans le Systema sous le nom de spafus
argyrops. On ne peut pas comprendre comment ce grand
homme rapporta comme synonyme la figure de Willughby
( appendice, tab. 3 , fig. 1 )} elle nous paraît représenter bien
plutôt un poisson qui constitue un genre particulier dans
la famille des labroïdqs, et que nous nommons anampses.
Linnæus crut, aussi retrouver dans.ce poisson du docteur
Garden celui que Brown a décrit dans son Histoire de la
Jamaïque (p. 447) ? description si incomplète et si vague,
qu’aucun auteur ne pourrait dire si c’est plutôt tel .spare
que tel autre. Ges synonymes ont été copiés par Gmelin |
l’espèce se trouve reportée .a.vec ces mômes syn-onÿmes
dans l’Encyclopédie et dans l’ouvrage de M. de Lacépède,
sous le nom de spare zanture.
Le docteur Mitchili a décrit ensuite cette même_espèee
dans son Mémoire sur les
il l’a placée très-arbitrairement dans.le genre des labres,
dans lequel, comme nous l’avons déjà vu;, il a réuni clfis
poissons des genres les plus éloignés. C’est -son lab'rus w -
sîcotor. Hetffeusement sa figure fpl. 3j'fig. 7 ):é§tàfsè^Qhne?
et â seulement la pectorale un peu trop courte.
Ce pagre, que nous devons aux soins de M. Milbert, noué çon-
duit aux pagëls, à causé de la fàil).lesse. des canines, qui sont rapprochées
et placées à l’extrémité dés mâchoires. Son. corps est assez
élevé. La hauteur est comprise deux fois et deux tiers Bans la longueur.
Le profil du dos est .très-courbe,, surtout anténeurement.
Le museau est pointu," l’ueil au haut dé la tête 3 son sous-orbitaire
est granèbét de forme quadrilatère. La touche est peu fèndue. La
1. Philosoph. irons, o f Netv^York, 1 .1 , p. 4o.4>
mâchoire supérieure a six dents pointues, plus grosses que les autres,
et comprimées d’arrière en avant. Il y en a dix de même forme
à la{mâjehôire inférieur)?. Aux deux mâchoire® il y a derrière e f e
nombre de dents en velours. Les molaires sont fort
petites et sur deux rangs en haut et en bas.
La partie épineuse ,Ôe ï^cïo'rsale^est assez haute ^ mais ses épines
sont .faibles. Lé second, rayon' &e prolonge en un filet qui atteint,
quand il, ësVc^èhêYle dernier p |y |p épineux. Le troisième se
prolonge £ussi, mais un peu moini que lé ’sëeoùd. Le preipier est
le plus court dè^tjeras. ils ^peuvent, quand ïé poisson abaisàe sa na-
/gepire^étre cachés dans, une rainure longitudinale, formée par les
dps, *3“ remontent de chaque è$)\é le long de la base
♦ fo l^ y®n|;,h es.rayons épineux de l’anale sont, courts, mais forts.
La caudale es^jEoprchue. Les pëctorMM sont pointuèsVelles atteignent
le tiérs ’de, l’anale. Lés nombres1 déâ j^ ffn s "scrrït : “ ' *
D .'O TR ^ ^S y ii'; C:A7; P. 16»; T. J/6.(
Il y a environ cinquante écaiHesldtnf la'longueur, et à peu près
vingt à vingt-trois dans iC’lâü tê fir’Chaqfie écaillé, presqüê'câ*ilée
un peu poibt'ue au mffieu de son-bord libre,' ^ l ' est finement
dentelé -, le bord radical l°ést tr escortent en t.
Laiïign'e latérale est fortement marquée, et elle suit la ç(Mrbure
d u dos. Dans la liqueur, là couleur de ce poisson,-paraît dorée,vaVpc
une taçhp poirâtre, étroite, verticale, à peu pc^sui; le milieu de
ch'aque;|la|c.. Chaque écaille a d’ailleurs un point jaunâtre;,, liséré
de non à ire, dont la réunion forme sur chaqfte Jcote. du poisson
UihgV-%0is; lignes longitudinales brunâtres. La dorsale, l’anale et
lesveûtrales- sôiït- hoiraèes • leâ" p ê e ÎQ ^ ^ e t la caudale jauni très.
Le docteur Mitchili, quha décrit"ce ppîs|on frais, dit qu’il change
dêhcouleur suivant les ahgjjes .sôuR lesquels on -fait tomber k lu-
rinère sur son-corps,. et. qu’ils paraît tantôt brun pâle, tantôt-jaune-
vert ou ronge jaunâtre, Q;u|Blanc rougçâtrë,, à^ee^une teinte bleue,
mêlé,e çàj çtjà.
Le nombre des rayons déjà dorsale et de l’anale ont été notés
ainsi par M. Mitchili ;
D. 26 et A.