60 II VUE SIXIÈME. 'SPAROÏDES.
qui n’ont pas encore été distinguées Tune de l’autre par
les naturalistes. Peut-être que Yhepatus de Rondelet en
fera uüe troisième-,-lorsque les- ichtyo-logistes auront eu
l’occasion d e , retrouver ce poisson, qui n’est encore indiqué
qtie par cet auteur;
L’anatomie des daurades diffère peu dè celle dës ^argues.
Leur estomac-ffet simple , 'æf on rie compte, que
quatre à cinq cæcums au pylore. Nc>us n’avons ipls trouvé
de fucus ni d’autres plantes ^marines dans Jes intestins de
celles que nous avons disséquées.’ Elles rioîït pas ,»<!bmme
les sargues ,1 a facilite de couper^ êèlsi plantes, .avec leurs
incisives pour les faire passer^sous leurs nmlfrifls mais
ces dents, qui sont^plus fortes, leur'permettent de briser
des*coquilla^S,plus épais, et l’on trouve dans leur estomac
des'débris de turbo, de trôchusj de m o n d an te s, de
naticfes' et uautre s testacés'aâed9^1^ ^®
Le riom françâilf-cl^f&s* jpbissoiis^soenl'et se pronorfll'
daurade, périr les distinguer de poissons d’un tout autre
genre et d’uné toute au Ire. famille (ae celle -defs s d ë i^ é -
roïdesj, qui sont ^ériérâle’menfi'apW^^doradei par
navigateurs, Te¥ coryphoena dé xLinnpusfL
Le nom de*'daurade vient aaurata, qui" paraît avoir
été là dénomination delces' pôfesôris* chez Tes' Latins. Les
anciens Grecs’ les nommaient chrysophrys Ip^§Woë§ùs,
Sourcil d’of), à' cause d e la tache d’un'bel éclat doré que
l’espèce*commune porte entre ' les yeux1; du moins
ainsi que l’on croit pouvoir expliqueFtie j&fom- iagéA prour
ver l’application^ car du' r e s te 'ô r i ne trouye dans les
anciens rien qui soi! absolument caractéristique, mais on
n y trouve rien aussi qui lui donne l'exclusion.
; Selon Aristote, le chrysophrys a deux paires de na-
CHAP. II. DAURADES» 61
geoires'fses âppendices pyloriques sont en petit nombre2;
il se’itientprès des; côtes e t dans les étangs salés3; il fraie
lüétél et dépose ses oeufs à l’embouchure des rivières5 : les
grandes chaleurs l’obligent à se cacher6; le froid le fait
aussi souffrir7; il est carnassier8; et on le frappe du trident
quarid il dort.9
Selon Àrchippus, dans Athénée (p. 3^8), il était consacré
à Vénus, et Hicesius le regardait comme le meilleur des
poissons pour le goût {ib.),
Ælien le donne comme-le plus timide,des poissons. Des
branches de peupliers implantées dans le sable pendant un
reflux, effrayaient tellement lès chrysophrys amenés par le
flux, qu’au reflux suivant ils n’osàieril plus remuer, e t se
laissaient, prendrenà;,-la main-d?:,
Oppien nomme la mendole'comme le meilleur appât
pour attirer le>chrysophrys.
Que Yaurata des Latins fut de même poisson que le
ch^sophrys des-.Gaîees^'^èstrP6* qui s||p o it par un passage
de.Jlline (1. IX ,^ | i6|).,’ qui est manifestement pris d'Aristote*,
et où Je,j premiers- mot est mis comme traduisant
l’autre.
j^Gflumelle nous apprend que Yaurata était du nombre
des poissons que les Romains élevaient dans leurs viviers^
et même" l’inventeur des-,viviers de poisson de mer, Sergius
or ata paraît avoir^ tiré , de la daurade le surnom qu’il
portait ÇK qu’il laissa à sa branche. Cétait par-dessus tout
1. Hist. an., 1. 1. c .j:.— 2. E TL, . ^ 9 . L.VHI, e. i3. — 4. EYHT> té a.
— 5. L. yS J io.— 6. L. Vm, L. V fflP ffiÿ — 8- EVTIIj e. â. —.
9. E 10: Ælien, V. Xffl, c. 28. — 11. Pline,, 1. IX, 0. .54, et Yaler.
Maxim., 1. IX, c. 1.