CHAPITRE X.
Des Oblades {Oblata, n o h ^ des Scàthares (Sca-
tharus, nob.) et des Crénidens (Grenidens, nob.).
^ DES OBLADES. -
Nous avons formé un genre de l’obladèsde la Méditerranée,
par^e quelle a une bande de 'dents en-Velours ras
derrière les incisives aplaties et échancrées qui bordent
ses mâchoires. Son canal intestinal est moins long que
dans lès bogues , et On lui compte deux cæcums de plus
au pylore. Nous réunissons à ce genre une' fspè'ce «(|ês
mers Australes, dont les incisives ont deux échancrures,
ce qui fait que leur bord est divisé en trois pointes?" "
Z/Oblade ordinaire.
( Oblata melanura3 nob. ; Sparus melânurus 3
L’oblade commune tient de près au bogue, et à la saupe
par l’ensemble de ;ses formes et par la disposition dé ,ses
couleurs, quoique beaucoup moins brillantes*: elle est
aussi commune dans la Méditerranée: Bélon est le seul
auteur qui dise qu’on la trouve sur nos cotes de l’Océan,
mais, ajoute-t-il, très-rarement {in Oceano-gallico per-
rarus). Nous ne l’avons jamais reçue d’aucun point <fe çes
côtes, quelques soins 'que noüs ayons mis à en recueillir
1. Salyiani, p. 181 ; Rondelet, p; 136.
les poissons, et quelque nombreux qu’aient été les envois
dès- correspondans du Cabinet !§& R§fc-,:’v!
On trouve dàn |’lesv ouvrages de Rondelet et de Sàl-
viâriï, de bonnes 'hgurel de |oblade , et toutes'faciles à
rèçOpnaitre , parce qu’aucun des ^es^aateurs n ’a négligé
la tache, upire des^çqtés^e;fa*,queue.
Willughby a décrit t^^-b|‘ièvement l’oblade qu’il a vue
à Gênes, à Rome et à Naples., ajoutant'quon ne la trouve
pas dans' l’Adriatique^: mais il se- trOAipe' sur le nombre
dfes appen^i^ês'bcécâleà, qu’il ne porte* qu’à quatre, tandis
qu’il^ e n fm sîx .
Ârtedi'opposant le ,çêra'ç|è|dtiré d is lignes longitudi-
nalesJjde l’,oblade aux baA,dfs, fpansversalps dm, sargue, 4
établi son sparus lineis longitudinalibus varius, macula
nigra utrinque ad caudamy bur quoiLinnæus a carac^
té r ^ ^ o A ’ sparus melânurus. Bloch n’a pas1 parlé de cèr
sparôidé Maris sa^Mpde ’"fEMÿom§te^ Dans sorifédition
posthumé1 (pJ 2,73) , S.chrieider |e’ rétablit, ma^ l ’n,! ço-
piant Brunniçh-, et croyant bien a ÿojt que le melânurus
de Brùnnich dij^ère^de, qdÉui Më^Salvinni, et quiï a été
oublié, p.ar Dinn^us'., , ,
Le corp& de l’obfede est'ovalaire ; sà hautfetir est? contenue trois
fois e't?WôÏ5^güâr.&~*(faîîis la lon-guteiïp L’épaissètar Mt à peine
le tiétfS' de la hauteur. f '
La tête' 'est aussi haute' àfda< hùqute'- qu’elle ëst longue. Sa: longueur
est contenue-quatre 'foislM- dfeXix tiers dans celle dû corps.
, L’oeil est grand, arrondi,él|»ighë /du-Botif du- museau de“ la fôû-
gueur du diamètre. ’
Le*j^dus'-orbitaire èst'"âiIoÊBJgfê-ppIàJéq%Miquement au-deVafnt et
au-dessous de, l’oei-1, èt* avançant presque jusqu’au bout du mûr-
' seau*': il%t satis êdaifies, et la peau qùi^ l&'FfecouVre montre les
orifices d’un assez grand'h®bre de pethls pores. \