là daurade du lac Lucrin que les Romains1 estimaient,
et Sergius, qui s’ôtait presque èmparé de ce lac, y eu
avait probablement introduit Fespéçsà
Apicius nous a laissé la recette des sauces avec lesquelles
©n servait la daurades, et celle d ’un plat de daurade, de
denté et de muge, aux huîtres, mets trèPcompliqi^sef
que nous n e tro u e rio n s peut-^trè pas aujourd’hui^i|ssi
bon que les Romains.3
L a Daurade vulgaire.
(Chrjrsùphfjs aurata, nob.‘j 'Spams aurata, Linn.)
Nous plaçons au premier rang etnous donnons l’épithète
de vulgaire à la daurade qui nous *eét parvenue le plus
abondamment , et nous placerons! Jlf Suite une Seconde
espèce;, dont nous ne possédons encore qu’un très-petit
nombre d ’individus.
Celle dont nous traitons dans cet article nous est arPrvëè
de presque toutes les côtes de la Méditerranée et de quelques
unes de celles de rOcéan'Æies plus grandes nous viennent
du lac de Biserte, près de Tunis ( l’hippônitus dès
anciens). Ces individus ont plus de quinze pOühes de long.
Cest d’après eux que nous allons donnerdà description de
l’espèce ; mais auparavant nous rappellerons brièvement èé
que les auteurs qui nous ont précédés Ont pu nous Fournir
sur son histoire. 1 2
1. Non omms laudem pretiwntjue aurata meretur,
Sed eut solus erit coucha lucrina cibus.
(partial, 1. XiH, 4p, go.)
2. Apicius, 1. XI, c. 12. — 3. Idem, 1. IV, c. a.
. ..Bélon* et Salviani3 ont donné-chacun une figure passgp-
ble de la daurade, et ce dernier nous apprend qu a Rome
on la nomme or ata ou or a. Mais ces deux auteurs sont
loin de nousslaisserjr autant de détails que Rondelet3. De
son temps les pêcheurs distinguaient les daurades par la
taille. Celles d’unie.palme de long étaient nommées sau-
qu'ene., les grandes d’une coudée avaient le nom de daurades
y et celles d’une taille intermédiaire méiane. Tp,s
individus qui surpassaient la taille ordinaire, s’appelaient
alors subredaurades.
Ce poisson ne quitte pas le rivage et entre dans les
étangs salés?, où il engraisse beaucoup. On estimait fort à
Montpellier^ du temps de Rondélet, les daurades de l’étang
de Martigue.
Willughby donne une assez bonne description de la
daurade : il dit qu’elle se trouve dans la Méditerranée et
dans l’Océan ; mais il ne paraît pas l’avoir observée lui-
même dans cette dernière mer, tandis qu’il cite Gênes et
Rome j où il l’a vue en grande abondance.
.Artedi et Iinhæus l’ont introduite dans le Catalogue des
êtres, ave,c*cifes synonymes tirés de Gronovius, de Hassel-
quist et de Lçeffling; mais celui de Gronovius est faux,
car Get'auteur n’a décrit qu’un page!. Le poisson deLceff-
ling4Sl^vait'été observe pendant là traveïséé de Cadix en
Amérique. Des matelots espagnols l’ont nommé cochicato;
ot si la différence de couleur du bandeau doré n’est pas
accidentelle, ,çe serait au moins une variété remarquable
de notre daurade. Loeffling dit que cette bande est bleuâtre.
fo'pâc., p. 192 a ig3. — 2. Fol. fia. — 3. De 2, pTiiS.
4, Reisen, p. i 5b.