tues; leur caudale est fo u rc h u ^ ils ont moins de rayons
à la dorsale que la plupaîVdes poisons qued’on pourrait
leur-GÔmparer ;• cès rayonfvse cachentcomme dans^le^
sciènes, entre les- écailles du dès. Leur langue !«çst libre y
obtuse et lisse; on ne voit pas-dórfgrands p£%ést sous leur
mâchoire inferieure fle u rs ouïes sopt bien -fendues,- et
leurs arceaux garnis intérieurement dedonguesjdeuts, elles-
mêmes dentelée®; ils ont d’ofdinair# dix vertébrés; abcki-
minales çt treize caudales ; leurs côtes me portent qu’un
appendice : leurs intestins s ont ^courts ; leurs coecüms peu
nombreux ; leur estomac charnu j1 leur vessiè natatoire simple
et à parois 'épaisses et fibreuses | ils, vivent de préférence
parmi les rochers. Leur chair..est généralement estimée.
La Méditerranée^ en possède* deux espèces'qui serèfet
les types d e deux petites-tribus : l’une-, nommée^denÆé
en Provence, et dentale en Italie, -esta|e-sparus dent ex
de Linnæus; l’autre, moins, répandue ou moins observée,
s’appelle boccco-rougo à Niée ,' é t est de sparus rnacroph-
tabmus die Bloch. La première a^l’teil plus, petit *etfel'é
sous-orbitaire plus large, Cè qui lui alonge le museaU^SÏfs
teintes sont argentées èt bleuâtres La seconde a le ‘sous-
orbitaire plus étroit et l’oeil d’une grandeur remarquable ;
tout son corps est rouge, avec des lignes dorées Sur les
flancs*
Ces deux poissons paraissent avoir été connus dres an-
ciens.
Il y a lieu de croire que le premier est le dentex des
Latins.
Ce nom ne se trouve que dans Columelle et dans Api-
eius. Columelle n’en parle qu’une seule fois (1.VIII, c. 16).
Il en associe l’espèce avec la daurade, et les range tous
jpidemx parmi les poissons de haute mer: Arenosi gurgites
pianos quidem non pessime, sed pelagios melius pascunt,
ut auratas ac dentices. * -
Apici&s, qui le nomme deux fois, l’associe aussi toujours
a la daurade ( 1. IV, c. 2) : Patina de piscibus den-
tme, aurata, et mugile; et (l-.X, c. 11) : Jus in dentice
asSato^gÊhs lequel vient : Jus in pisce aurata.
D-après «ce rapprochement e t l’étymologie que l’on doit
supposer; au nom de dentex , il était naturel que les ich-
tyblogisttes du seizième siècle considérassent notre premier^
espèce comme répondant à ce dentex des Latins,
puisqu’elle ressemble à la daurade, et s’en distingue par les
grande# dents po in tu ^ qu’elle a au-devant des mâchoires.
Aussi Rondelet et Salvien, qui n’ont connu que cette première
espèce ,,*i’ont-ils pas h mité à lui appliquer ce nom.
M o n a mieux aimé le donner à'la Seconde, à laquelle il
applique aussi le nom grec de synodos; tandis qu’il ne
désigne la première (le sparus dentex) que par le nom greb
de synagris.1
Ces noms grecs du moins sont bien appliqués. En effet,
synagris est encore aujourd’hui, d’après Gyllius* et Bélon
lui-même ?, ainsi que d’après Salvien4 e t Rondelet5 la
dénomination usitée en Grèce pour le dentale des Italiens,
pour le sparus dentex; et si l’on considère cet emploi
comme une tradition continuée depuis le temps des an-
1. Bloch (8.* part. , p. 58) a déjà remarqué que c’est le synagris de. Bélon qui
est le sparus dentex, «t nori pas son dentex ou synodos. Cependant sa figure-intitulée
synodos est vraiment celle du sparus dentex; mais la description est celle du
sparus macrophialmus.
y 2. De gallic, jiomin. pisc., c. i ï i , àd cale. hist. anim., p . 5g3. — 3. Deaquatil
p. x8i. —'4. Hist, aquat., p. i i r . —. 5. Jüe pisc., p. r5o.-