même ayons eu peine à nous persuader, c’est: qu’il y a
des poissons très-communs dans l’Océan, qu’il n’à pas bien
connus. L’atherine, par exemple, qu’il représente tres^mal;
la sardine, à laquelle il substitue, pi. 21), une autre petite
espèce delà Baltique, et Pal ose, au lieu dé laquelle il donne,
pl. 2 0 , une figure de la' feinte.
Déjà dans ses poissons d’Allemagne Bloch mêle quelques
figures de poissons étrangers, «empruntées aux manuscrits
de Plumier et de Margrave, beaucoup moins authentiques
ou moins correctes quê CeBes qu’il avait fait faire sous ses
yeux. 11 en a fait un usage; encore plus fréquent dans là
seconde partie , celle oh il traite ex professo des poissons
étrangers, et qui se compose d’élémens très-différens. »Les
espèces que l’auteur possédait en nature , soit desséchées ,
soit dans la liqueur , y sont le plus souvent bien dessinées
et bien décrites, aux couleurs près, qui presque toujours
sont fausses pour lès nuances, parce que l’art ne peut les
conselyer après la mort. Leur histoire est assez exacte lorsque
les détails lui en ont été fournis1 avec les poissons, par des
voyageurs connus, tels que le missionnaire J o h n ', l’un de
ceux qui W ont iééde plus utiles yTnais pour- les espèces
qu’il a achetées dans dès Ventes ou chfez des marchands,
c’est souvent au hasard qu’il indique leur origine et leurs
habitudes, selon qu’il avait été plus ou moins heureux
à les retrouver dans ides auteurs qu’il était peu, en état
de consulter en critique éclairé. 11 lui arrive en effet plus
d’une fpis de prendrè une espèce pom!'une 'autre, tftn
confondre une des Indes avec une d’Amérique, de regarder
comme identiques des especes qui ne sont que voisines, été. .
1. Missionnaire danois à Tranqùebar, sur la côte de Coromandel.
et même il s’est permis en"qUêlqueSs cas d’altérer les figures
qu’il en donnait, pour les; faire cadrer ayee ses? opinions?, et
en d’autres j les artistes qu’il employait ont été si négligens,
que. nous n’aurions pu réèorinàîtreities espèces;, si nous
n’avions |eu la facilité d’examiner les originaux.
;Les figufes.’iqu’jl emprunte aux manuscrits du; prince
Maurice et de Plumier, sonâMcs moins Sûres. 4e: toutes;
non-seulement il y laisse, la plupart: des fautes que devaient
àvoip dçsr originaux exécutés à une; époque ôu l’on ne s’était
pas fait des idées bien justes shf la structure des ppissons. ;
màiSi lorsqu’il veut corriger cesi fautés, il le fait quelquefois
d’une manière peu heureuse,: et ên les changeant seulement
contre deèilfautes différentes sslf: h’est que par epnjéfftWff
qu’il «comptey les» nombres des iB^ons,: auxquels lés:antatlf^
des dessins n’avaient jamais pensé àildoniier attention. 1
Assez 'peu * a n fait de l’anatowiéid^s Bloch ne
s’élève guère «"des iconsidératiôtos. philosophique? sftr leur?
rapports et leur distribution; néanmoins il affaibli:quelques
genres2 fondés /sur de bons çaBactères îet sut des afE|p«lel
réelles ; mais il en a Aussi quelquesmn? de purement artificiels
3 4, et d’autres- qui ne doivent être regardée que comme
de simples- subdivisions, plus ou moins bien MtSsy des
genres naturels d’Artedi éf aévL’iunæus. p®
1. Voj(ez ,?ejljineider , dans ^a^Æréface f ® . vBioch J pî'~xv~}''éfï&$
Mémojâsè|ide M. Lichtenstein, dans les vohirqesjCde FacaaëHg& de Berlin de 1820
2« Ses batrachus, où il rappiWehe-heureusemeait certains gades^et certgiÛB.cottes
de Liniiæiis.
3. Par exeçfipTe, ses lutjans, 6ù‘l l fassemhlei;i|||s pferches', des sçiènbifecp des
labres, .iniquement parce que leur^préopercide. es.t 'de'Ùlelé.
4. C?estjSaiùsi> qu’il a séparé dp^perches ses epinephelus, ses
centiïwfy ses bodianus, se$?;ggi/mnocephalus.