cette poche s’ouvre elle-même par un large orifice à l’extrémité
du rectum a sa paroi supérieure.
Lorsque les raies et les squales veulent se féconder, ils
s’approchent ventre à ventre, et les mâles ont à leurs nageoires
y entrâtes des appendices souvent très* compliquées
dans leur structure, et qui paraissent leur servir à saisir
avec plus de fermeté la queue de leurs femelles;
L’esturgé'on mâle à des testicules suspendus au mésentère
et sans canal déférent; mais un tube assez large, ouvert dans
l’abdomen, par une espèce de pavillon, y reçoit le sperme , se
rend obliquement vers le bas «de l’uretère ,i »h il le verse , et
d’où il aboutit j ainsi que l’urine; à une ouverture percée
derrière l’anus.
L’oeuf des raies est revêtu d’une coquille 'de%ubstance
fibreuse, semblable,à de la corne, enveloppée par. dehors et
doublée par dedans de membranes épaisses et glutineuses;
sa forme est aplatie,, carrée, avec les quatre angles prolongés
en pointes. On nommé vulgairement ces oeufs coussinets de
mer ou souris de mer1 : ils contiennent, outre le jaune, une
masse albumineuse et transparente. L’oeuf des-squales est
oblong, d’une corne homogène, souvent jaunefet transpal
rent : quelquefois sa stfrface est relevée de lames transversales
saillantes ; ses angles se prolongent en. longs cordons
repliés1 et cornés.
Il paraît que cette coquille se forme lorsque l’oeuf traverse
la glande qui occupe le milieu de PoviducStus; elle sl^forme
par excrétion et par couches. Quand on,«saisit l’oeuf dans
l’oviductus, on le trouve quelquefois encore:engagé par sa
1. Voyez Tilesius, sur les oeufs des poissons cornés, et sur la reproduction des
raies et des squales ( è n allemand, Leipzig, iT8 oa, in-4 «°f«^
partie postérieure dans le passage de la glande, et cette partie
est alors molle çt incomplète. J’ai? heu de croire que les
pointes de Foeuf des raies et les cordons de celui des squales
se filent dans les sillons latéraux de cette partie de l’oviductus
qui tra^çi?sê la.glande. L’oeuf-djss chimères est aussi enveloppé
d’une forte coquille plate, cornée, ovale et velue.
Toutesices coquilles de cbondroptérygiens étant de nature
cornée et ne pouvant se cassercomnig celles dos oeufs des
oiseaux, la nature leur a donpé une ouverture à l’un des
bouts, dont le petit peut, écarter les bords, et sortir quand
il a acquis son développement; .on a même pensé que, lorsque
eeSï oeufs sont pondus ^cette^duverturç permet à l’eau
de concourir à la respiration du,fétus; mais je l’ai toujours
trouvéeâfermée d?une membrane.1*
DansJes squale® vivipares, Jg n t les petits éclosent dans
l’oviductus ou dans la matrice,.;tels que «sont les requins, il
Mtÿi.a autour du fétus qu’une enveloppe npèmbraneuse, où
Ton reconnaît toutefois les cordons tortueux des_*oeufs. des
autres espaces.* :
îi^Gçrtaines, espèces portent leurs cèufs vsur . elles pendant
quelque temps après les avoir pondus» tÉlméme quelques-
unfêi^jùsqu’à' ceuqu’ils soient éclos* Ainsi «les syngnathes ont
.derrièçé l’an-us, ,sous la base.de la queue, une fosse, fermée
par deux pièges écailleuses, comâie par deux battans de porte,
où les oeufs sn*déppsentavec,ordre, et où,ils demeurent jusr
qu’ù (fè que les petits Jsoient^épl|pSH,nkes asprèdesles portent
suspendes .à la peau de leur ventre.
1. Voyez Home;* Leçons dfMxatom^comparée, trentième leçon,
<2, C’est cEef/ait mal « r â o i a eng^^ Arisjtote à dire (Ilist. an., t.y i., p ® i; i[ u e
Vaiguille ( le^Syngnathe ), se rompt quaiidyje «fe'pnps de pondre approche, qu’elle .a
sons le ventre une fente qui se referme après la ponte, etc.