second, ouvrage d’un, nommé Sttmùël Falloürs *, et moins
conforme à la nature, est gravé dans la deuxième partie de
Renard , dont le recueil n’a paru ; qu’en \ 754 / quoiqu’il fût
préparé plus de trente-ans auparavant ; mais dès 1718 ils
étaient mêlés l’un et l’autre dans la publication faite, par
Ruiysch, en tête de la troisième édition de Jonston, sous
le titre commun de Theatrum ammaHum* ; et, en 1726,
Falentyn avait emprunté des figures à tous les •deux-, et
leur en avait joint un certain nombre d’autres dans le troisième
volume de sa grande Histoifeides>dndes orientales. 5
Les descriptions de Ruysch et de Yalentyn sont faites
d’après les figures,, et les histoires qu’y ajoutp ce dernier
paraissent fort suspectes, mais les figures «Res^mêfELfeS',^surtout
célles de la première partie, ne lîoht point imàginliilB,
comme on l’a cru pendant long-temps : Pallas a dÿè^sou-
tenu, et avec raison, qu’elles sont pour la plupart ^faites
1. Samuel F alloürs , consolateur des malades à Amboiney revenu aussi eh ,1715,
se reconnaît l’auteur‘•de cetle seconde collection dans une lettre, publiée également
par Renard,, e n t ê t e f ie ses Poissons des Indes.
2. Ruysch. attribue ses figures, qui sont manifestement les mêmes que celles
des deux' parties de Renard , à une g seule e t imeme përsohnfSi Qàoe+ ibûj-tà&il,
conçûmes ad populum habebat, et coderas res quoe -pertinent ad religioneifi pet aliquot
annos curabat; désignation qui semble se rapporter à Falloürs ; ce qui me fait
croire que l’exemplaire acquis par les Wetstein, et.publié par Ruysch , Afaiturfii1
copie faite par Falloürs, non-seulement de ses propres dessins, qui remplissent la
seeonde partie de Renard, mais encore de.ceux qui avaient été.faits auparavant,
soit pour Coyctt, soit pour Ylaming : ceux-ci sont de beaucoup meü-léurs ijuè
les siens.
3. François Valestys, ministre protestant:à Âmboine, n é :à • Dort e n ,i6.60., fit
un premier séjour dans l’archipel des Indes de 1685 à i 6g4 , et un autre.de 1706
à îj^ra. Il est auteur .d’un grand ouiTage .-hollandais, eîkjqinij. volumes in .fo liô ,
imprrnié a Dort et à Rotterdam, - fié ,17-24. à 1.726',- et intitulé : L ’Inde .orientale
ancienne et nouvelle. C’est dans le troisième volume, qui traite d’Amboine , qu’il
a donné beaucoup de choses sur l’histoire naturelle, mais souvent hasardées, et
rédigées comme pouvait le faire un homme entièrement étranger à cette, science.
d’après nature, et chaque jour,? en effet, il nous arrive, en
preuve de la bonne foi des dessinateurs, quelqu’une des
' espèces quàfrasont représentéesl*!^
IlÜ it vrai que, suivant que l’artiste a été plus ou moins
habil-éfou scrupuleux, la nature-ysest plus ou moins bien
rendue, etrpresque jamais les, caractères délicats n’y sont
exprimés-aVéc précision; il n’y k surtout jamais été. donné
d’attention aux nombres des raye/ùs : toutefois, malgré leurs
défauts^» ces recueils sont »encore indispensables, sèit pour
donnerjJL’id^e .des., couleurs naturelles des espèces connues,
soit pour faire reconnaître les espèces nouvelles que les
vjaÿlgéufs nous* apportent journellement de ces mers si
fécondes. -,
Le nombre de ces figures est dans Renard de quatre cent
oîinquante-heuf, dans Yalcntyn de cinq cént vingt-sept, dans
Ruysch de trois cent quatre-vingt-seize ; mais • il y^a beaucoup
de répétitions,' et il faut eii retrancher un àssé'i grand
nomtre de crustacés.
On peut rapprocher de ces dessins faits aux Indes, les
différens recueils de peintures ou de gravures ’ venus de la
Chine ou du Japon, et on peut même les leur : préférer ;
car ils égalent souvent, pour l’exactitude du trait, nos meilleurs
. ouvrages européens, .
Parmi les1 2 3 1 gravures on doit citer surtout Y Encyclopédie
japonaise, et un volume particulier’ stir les pôissbhs, fait
aussi^au Japon, et qui^ set trouve dans quelques bibliothèques1;
les /espièce3 y sonf tïès-recbnnaissàbli^ et il n’est
1. L’Encyclopédie japonaise est à la .bibliothèque du Roi, en, nombreux petits
volumes in-4,.° : la partie consacrée, aux poissons-en contient soixante-dix-neuf
espèces. L’autre ouvrage est dans celle du Muséum d’histoire naturelle et dans celle
fie feu Joseph Banks,. M, de Lacépède raucitéfSpus^ le titre inexaéCde Manuscrit