pesant et plus résistant que l’air , leurs forces motrices ont
dû être disposées et calculées pour la progression; mais
l’élévation a pu se faire aisément : de là les formes de
moindre résistance de leur corps , la phrs grand©/force
musculaire donnée a leur queue, la brievete de leurs
membres, leur expansibilité, les membranes qui les soutiennent,
les tégumens lisses ou écailleux et non-Mérislés
par des plumes ou des poils.
• Ke respirant que par l’intermède de l’eau, c’est-à-dire, ne
profitant, pour rendre à leur sang les qualités artérielles,
que de la petite quantité d’oxigène contenu dans l’air mêlé
àTeaù, leur sang a dû rester froid; leur vitalité, l’énergie
de leurs’sens et de leurs mouvemens ont dû être moindres
que dans les mammifères et les oiseaux. Ainsi leur cerveau,
bien que d’une composition semblable, a dû être proportionnellement
beaucoup plus petit, et les organes extérieurs
des sens n’ont pas été de nature à lui imprimer des ébran-
lemens puissans. Les poissons; en effet, sont de tous les
vertébrés ceux qui donnent le moins de signes apparens de
sensibilité. A’ayant point d’air élastique à leur disposition,
ils: sont demeurés muets , où à peu près,; # tous les scnti-
mens que la voix réveille ou entretient, ont d û leu r/d e r
mèurer étrangers; leurs -yeux comme immobiles; leur face
osseuse et fixe, leurs membres sans inflexions, et se mou*
vant t#ut d’une pièce, ne laissent aucun jeu à leur physionomie,
aucune expression à leurs émotions : leur oreille,
enfermée de toutes part dans- les os du crâne, sans conque
extérieure, sans limaçon à l’intérieur, composée seulement
de quelques sacs et canaux membraneux, doit leur suffire
à peine pour distinguer les sons les plus frappans, et aussi
avaient-ils peu d’usage à faire dû sens de l’ouïe, eux qui
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sont condamnés à vivre* dans l’empire du silence, et autour
desquels tout je tait. J^eursvne même dans les profondeurs
ou ils vivent aurait peu d/exercice,’si la plupart des espèces
n’avaient, par la grandeur de leurs yeux, un moyen de
suppléer à la faiblesse defelumièré; mais dans celles-là
même l’mil- change à peine de direction ; encore moins
peut-il changer se§sJdimensions et s’accommoder aux dis-
tane©shd©§; : objets; :; SOïi; iris rie- se dilate ni ne *m> rétrécit,
et sa pupille ^demeure la même à tous les degrés de lumière.
Aucune, laçnmm’arrose cet oeil ; aucune paupière ne l’esSuife
ou ne le protège; il n’est plus dans le poisson qu’un© faible
image de jcet organe&ibeau, si vif |d!§ animé ,j dâns les
classas supérieures*.* A© pouvant m nourrir qu’én poursuivant
à la nage, un© proie qui nage elle-même plus ou moins
rapidement, n’ayant de moyens .de la saisir que de l’engloutir
, un sentiment délicat des saveurs leur aurait été
inutile,.si la nàfeurde leur, avait donné; mais leûrlanguei,
presque immobile, souvent tout^à^lail^nâisè^^mmfetuà^És^
par des plaques dentairesetne« recevant que des nerfs grêles
et en petitinambre, nous montré -d© reste que l’organe est
aussi émoussé que son? peu d’usage, devait noué le • faire
suppose»;dL’odorat même sue peut être aussi continuellement
en exercice dans les poissons que dans :lcs animaux • qui
respirent l’air,., et qui ont sans *eesse.i.fehimrines traversées
par les vapeurs odorantes. Enfin; leur taéfe,* presque auuulé
à la surface de; leur corps par les écailles, fet dans leurs
m em b re s par le défaut, de flexibilité.de leurs rayons .et par
la «sécheresse, des membranes qui les enveloppent, a îété
contraint de sevréfugier.au bout de leurs lèvres, qui, même
dans’' quelques - uns, sont réduitès à une dureté osseuse et
insenàibte Ainsi lestsensi extériraars des poissons leur" don