livre deuxieme. 3 5 2
aliments, ne peuvent les garder long-temps dans la bouche,
à cause de la position et du jeu'de leurs organes respiratoires ;
aucunes glandes salivaires n’y yérsent de liqueurs. propres a
les humecter, en sotte qu’ils les savoureraient faiblement,
quand même ils auraient reçûmes organes propres a leur en
faire bién discerner les saveurs ; mMs il parait que leurs organes
du goût sont eux-mêrties;ttséfif faibles.
11 en est où le plancher dp la bouche n’a fias meme de
saillie que l’on puisse nommer langue : dans la plupart la
langue est courte et peû détachée; jamais elle n a de iquscles
propres qui lui doiinent un mouvement d^âlbngeufënt ou de
flexion, comme dans les quadrupèdes^ jnais lors m ê m e qu’elle
Ost le plus distincte?et le plus- charntfJ en appàréUee\ ellé ne
consisté qù’en une substance ceUiflëfSd iq-ligànidnteu^èv appliquée
sur le devant dés oS linguaux : 'enfin,dreS-soüveüt Sa
surface est armée dé dents quelquefois sérrees lesmnes .contre
lès autres comme des payés; et qui doivent lui oter le peu de
sensibilité qu’elle aurait sans êllëÉ
U ne se rend à cet organe que des nerfs peu abondans,
provenus du glossO-pharyngien, après qu’il a doriûé presque
toute sa substance à la première b'ranchïe. "
On pourrait supposer que quelques portions du palais ou
du pharynx suppléent à la langue pour ce genrédë S'érisa-
tion, et en particulier dans lé genre des cyprins on trouvé',
à l’entrée du gosier, la voûte du palais garnie d une substaïtce
charnue, molle, épaisse, qui reçoit beaucoup dé nerfs de la
huitième paire, èt qui, se trouvant répondre à peu près
aux dents pharyngiennes , si puissantes dans les animaux,
semble offrir toutes les dispositions convenables pour savourer
les alimens ; mais il est bien difficile de constater ce que
cette conjecture peut avoir de réel.
C H A P . v j ^ â E E T S C E X T É R E E ü K S U E S P O IS S O N S . 3 5 3
> petorgane est très^ singulier par un genre particulier
d’irritabilité^ pour peu, qmon le touche ou qu’on le pique,
l’endroit piqué: se soulève et predd^ piour quelques: instans
la forme d’un bouton.conique ; on peut répéter cette irritation
sur tous les points de l’organe, et1 toujours avec le même
effet, tant que la vie yssubsisteja et on sait qu’elle dure longtemps
dans,les campes, même après qu’on leur a coupé la tête.
Gfqjhén'ôHiènO» pOur^âifr être, l’obj et d’expériencés : physiologiques
intérèssantesh 'h
Des Organes du Hfabt:
y 'Les poissons me sont pas beaucoup plus favorisés pour
le tact que'ipour le goût; dénués.-de membres prolongés,
et* surtout de doigts flexibles et? propres, à envelopper les
objetsvpe, n’est* gjïière qu’au moyen de ïeufsi lèvres qu’ils
péùvent éxblqrèï- les formes des corps : les appendices nonà-
mrés‘d^rbillons, que plusieurs düeiitre eux, comme les silures,
les. lochesplusieurs.gsPes et plusieurs cyprins, portent autour
ae la bouche f|e s filamens ou rayons détachés de la
nageoire pectorale què l’on a nommés doigts dans les trjgles
let léè:polynèmes ;. jes autres rayons mobiles, dont la tête des
haudroies',c|Çpourvue ,• èt qui sont, détachés de là première
nageoire dorsale, leur'servent plutôt à ^apercevoir de l’ap-
proç(Ke des| corps étrangers qu’à'reconnaître leurs formes et
leurs.àûtres qualités tangibles.,,'.^ .toutefois, dans*. Jeu limites
qui leur sont imposées , ; ces organes- sont fort sensibles, ët
reçoivent des-ètfirfsi remarquables par leur grosseur.
L’epveloppe . ...générale du corps des poissons, doit aussi, du
moins dans .ceux où elle est revêtue d’écailles, ne pas jouir
d’une grande sensibilité ; maisïsa cet égard les variétés sont.
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