Malheureusement l’auteur, peu eoipddéré des moines igno-
rans* 1 2 3 * chez lesquels il était ^revenu, mourut avant d’avoir
publié cette partie denses recherches ;: ses manuscrits demeurèrent
négligés dans son couvent ?j- et il n’en parut que
quelques extraits dans le voyage.de Feuillée f, et dans;les
journaux d’un nommé Gauthier DagotyA, qui, était hors
d’état de les, apprécier! Ce ne fut qu’à la lin du dix-huitième
siècle qu’une copie, préparée par l’auteur lui-méme, tomba
dans les mains de Bloch5* qui en iàséra; les figures dans son
coquilles, qui quatre-vingts- ;-ipaig plusieurs son t r é p é t é s j:ptx
a beaucoup de nos paux de France. On voit, encore à la plupart les trous qui ont
servi â pondérées dessins, sans doute pour la copie -dont1 Bloch s’est servi'.
1. C’est une chose digne,d’être remarquée que le tonpméprisant dont Labat parle
d’un homme qui lui était à- tous égards si supérieur, Voyage aux îles de tjtrnè-
rique, I , 287, et ailleurs.'1 I
2. M. de-Jussieu m’a assuré qu’ils servaient de tabourets aux moi,nesipour s’asseoir
près du feu.
3. Louis FejjiluÉp , minime, ne à Mane, près Forcàljuigc^. en mp®, voyagea
comme astronome' au LeVant cri 1699, aux AntïHes et à la N o'u vél 1 e-Espagneseir ïj&Z',
âû Pérou et au-Chili de 1708 à 1711 : il mourutqnji.7 8 2 Dans son J.ourmtj\d’!obse^-
çations de physique, etc., Paris, 1714, 2 vol. in-4.°, et,la sqÿe enamasplume, 1728,
il a inséré beaucoup de choses pillées dans les papiers de Plumier, son confrèré
d’ordre ; m^is i l n’y a pris que peu d’articles sur les!pqissaps. '
■ 4 . Jacques-Gauthier Dagott, peintre, auteur de;,mjmbrejix ouvrages ornés de
planches’ en. couleur, exécutées par un prpcqd.é qui lui étafeprqpre. Il a inséré
plusieurs dessins de Plupiier dans ses Observations sur la physique, F^âtoire naturelle
et la peinture^de 1752 à 17 5p., 6_ v,oJ. Sop-fils Jes a-.continué'e^avpc SSussaint
en 17S6 et 1767, 3 vol. Le Journal de physique de Rozier^et’de La Méther£e?est
lui-même une'continuation ,de celui-là.
5. Bloch rend compte de, ce manuscrit -dans la préface, dé la sixième’ partie-, de
sa grande Icbtyologie.. Iljparaît qu’il avait éfé préparé par, Plumier jui-tmêrae,
dans l'espérance de Ie.fàire imprimer en Hollande. Un Français, au service de Prusse'
le porta à Berlin,, et il fut vendu dans ûh encan.-Son titre était Zoographiq. ameri-
cana, pisces et volatilia continens, auctore R . P. C. Plumier. Il se^composait de cent
soixante-neüf .pages imfolio, mais contenait beaucoup' d’autres 'choses que -des
poissons, en sor^e que Bloch n’en a tire que trente-quatre figures pour son grand
ouvrage, et trois pour son système posthume. Un ne, sait ce qu^il est devenu à la
yen te des livres de Bloch-.
grand ouvrage ; mais quelquefois avec des altérations semblables
t à «elles; qu’il a. fait éprouver aux figures du prince
Maurice-.?1- &
L ne autre copie* faite pour la grande eblleetion des Yélins,
par vimbriet., le célèfiée peintre de Tournefort, copie peu
exacte,et trop chargée en couleur, a été en partie gravéeidans
l’histoire des poissons dè M. de Lacépèdo,aïj maisîce dernier
n’ayant pas toujours Eeeoanu;qu,e ces figures étaient primitivement
les mémos, que celles qui avaient- déjà paru dans
l’ouvrage de- Bloch , il eàt',e#é-résultée plusieurs doubles
emplois; la même figure,a donné.lieu quelquefois non-seulement
à établir une* Éqxèçe, mais un gepre imaginàiij^f^j;
fe^Sette incurie des éditeurs des'Plumier ne doit rien faire
perdre au respectable-, et ^laborieuxt observateur de l’estime
qui luis était due; encore;à; présent-,on,nqConnaît quelques
espèces que par lui, et ses manuscrits nous ont prouvé que
la plupart des erreurs ,ÿgffesées» dans les publications quip
l’on qri *a faites lu bétaieut étrangères.. .
.’ÿWftine fut que ,versée premier tiers du dix-huitième siècle
LjJ^a^qxempIe, i l archange xb li^ ta iM ran .t la forme de^Ia Jéte.dtypois^on appelé
^ ’ a 65h ? 11 TnaVteànthe, pour en faire unè coiyph’ène : c ’est
son Coryphæ^cPP.lumien; pl.^iyS?* Vo^ez Blochj édif’.'^dfefSchn. /p $ É |p M^d^fifcq-
pède en donne la vraie figure, telle!quftSjje était dans Plumier, tt I , pl. 8 , fia-, 1 ,
mais en le laissant toujours parmi les coryphènes, sur l ’autorité de B lo ch .1
2- Il parait qu’Aubriet, qui était payé* à tant la feuille pour continuer fa grande
collection, commencée des i 64o pour Gaston d’Orléass , frère, de Louis X IH , déposée
aujourd’hui au Muséum.d’histoire naturelle, prenait des .originaux où il p ou va it.
et qu’il avait eu connaissance des dessins de Plumier, .mais qu’il avait enluminé
ses copies seulement d’après. 1 es,descriplions, ou même d’après, son imagination :
rien 11e p ro u v e . qu’il: ait travaillé sous l ’inspection de Fauteur primitif. M. Je
Lacépède a .fait graver, trenfèvèpt de ce^figru;es:
- 3 . Par .exemple, le harpé bleu doré, t. IV, pl. 8 , fig. 2 , de .Lacépède, est le
même que le sparus falcatus, B l., pl. 2 58; le chéilodiplère chiysoptère, t. I I I ,
pî. 33 , fig . 1 , le même que le scioena Plumieri, B l ., pl. 006. etc.