318 LIVRE DEUXIÈME.
ventricule. Dans les reptiles, que l’on a ivoulu aussi faire
entrer en comparais»».,-il est vrai, «ainsi que nous venons
de le dire, que le^ tubercules optiques sont creux comme
dans les oiseaux ; mais les hémisphèresfesont uussiyflgt contiennent
un corps cannelé, ressemblent, en unmot, de tout
point à ces lobes creux“ des, poissons, et ils leur ^ressemblent
d’autant plus, qu’ils ont aussi en avant des espèces de lobes
solides qui sont leurs lobes olfactifs.
ï&- argument plus plausible est-.celui que l’on tire de la
position 'dé la glande piriéale.
À la vérité, cette partie ne se so it pas dans le grand nombre:
dés poissons ; mais il est bien difficile de ne pas. reconnaître
pour telle dans l’anguille^ .etesurtout dans leMon^reÿ
un petit globe -de matière -grise, plaeévâga-deyant ides- lobes
creux, et inséré par deux petits cordons à la base postérieure
des lobes solides qui sontidevant eux.; .
Dans; la :Uïoriw»«t dans d’autres poissons.-où il ÿ^g^pa®
de globule, on voit au moins un petit filet médullaire flottant
à cet endroit;
Si iparties reprôentent la glande ipinéale etlies^pidi--;
cules, on sera-obligé d’avouer que, quel que soi! le s'usleffru
d’analogie que l’on adoptera, il, y-aura dans le cerveau vdes
poissons au moins une transposition des connexions. Le troisième
ventricule et l’infundibuhita- seront Tejetéslen arrière
dans l’hypothèse-où les lobes creux seraient les-,^analogues
des tubercules quadrij umeaux. Lar glknde pinéale sera portée
en avant dans l’hypothèse qui regarde cêsÜobes comme les
hémisphères.
Quant aux lobes inférieurs (e*fp), comme ils donnent manifestement
une partie des fibres des nerfs optiques? je les
avais regardés» autrefois comme les analogues des lobes opti-
C H À P . V . C E R V E A U E T N E R F S ’ D E S P O IS S O N S . 319
ques desïoiseaux, qui seraient descendus encore plus bas que
dans la classe volatile, et .auraient le plus souvent perdu leur
cavité; -mais d’autres anatomistes préfèrent de croire que ce
sont les analogues des? protubérances blanchâtres Ou mamil-
laires de l’homme et ^ s mammifères-, protubérance qui
manquent dans les oiseaux.qt-dans les reptiles, et qui, selon
cette, opinion, reparaîtraient ainsi subitement dans les poissons
» étheaucoup plus, girandes» que dans les mammifères.
J’avoue que» je ne puis; éneore trouver que les argümens
qu’ils allèguent1 îséient suffisamment péremptoiresf f et j’ai
peu vus dans la série-dés êtres de cés-résurrections d?organes
remontrant subitement dans une classe après avoir disparu?
dans une <Uu deux de celles qui la précèdent dans l’échelle.
j
. Une particularité du cerveau-des. poissons non moins remarquable
que toutes}leslprécédentes, consiste dans les lobes
:"qu’ils ont, derrièrële Gervelet/ sur les côtés du qua-
trièm^i^entriculé, et qui forment même souvent, comme le
cejFyeleùjèmn pont ’ en travers sur cè- ventricule.
Les variétésîJde leurs proportions, de leurs formes, de
leffi^lpÉnnexions , sont très-nombreuses.
. Dans les raies et les squales^pt même dans l’esturgeon,
||g|Mit;ds# replixfcoù ‘des- cordons qui prolongent ^de chaque
le bord postérieur: de .la* base du cervelet, jîftfsé portent
en arrière' èn'bordant le quatrième ventricule.
Dans la plupart despoissôns ils consistent én deux tubercules
ou renfleméns des cèles de la moelle, derrièré lé t-ëer-
velet, lesquels se touchent par quelque point où s’unissent
par une commissure.
Dans les cyprins, leur volume est considérable : ils couvrent
toute cette partie de la moelle. On y distingue deux