pas même cette différence-là; mais ils manquent de côtes
et de rayons branchiostèges.
C’est bien gratuitement aussi que l’on suppose au squelette
des poissons ordinaires ou osseux plus de flexibilité*
une nature plus molle, plus extensible qu’à ceux des classes
supérieures, et que l’on est même parti de cette supposition
pour expliquer là longévité observée dans quelques espèces.
La plupart des- poissons osseux ont les os autant et plus
durs que les autres animaux; il y en a même dans le tissu
desquels on ne voit plus ni pores ni fibres i et qui paraissent
homogènes et comme vitreux à l’oeil.
Aucun poisson, ni osseux ni cartilagineux, n’a à ses os
ni épipbyses ni canal médullaire ; mais il en est quelques-
uns , comme les truites, ou le tissu de l’os est plus ou
moins pénétré d’un suc huileux. Il en est d’autres, comme
la dorée , où l’intérieur de certains os demeure cartilagineux
, tandis que leur surface e s t déjà parfaitement ossifiée.
Il y en a enfin où, pendant que le reste du squelette prend
une g r a n d e dureté, quelques parties demeurent toujours
cartilagineuses : c’est ce qù’on voit, par exemple, dans la
tête du brochet.
A rticulations des Os des Poissons.
Les articulations des os des poissons présentent les mêmes
variétés que celles des autres animaux ; seulement les ar-
throdies et les gynglimes, c’est-à-dire les articulations qui
permettent des mouvemens déterminés, soit dans un plan,
soit dans plusieurs, s’y montrent plus rarement, parce que
leurs membres n’ont pas à exécuter des mouvemens aussi
variés. L’est, par exemple, au moyen d’un gyngiimè, que
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la mâchoire inférieure et l’opercule sont attachés à l’appareil
ptérygo-palatin, et celui-ci au crâne. On en observe encore
dans l’articulation des rayons des . nageoires dorsales et
anales ave& fes^os interosseux#,*'et dans celle du premier
rayon de la nageoire pectorale avec l’os analogue au radius.
Il y a même dans-les poissons deux sortes d’articulations à
mouvemens déterminés, dont on? ne trouve pas d’exemple
dans les autres claies i celle qui se fait par deux anneaux ,
joints l’un à bautre, comme ceux d’une chaîne, et celle qui,
à lâvolonté du-poisson, devient ou très-mobile ou très-fixe,
îvOÉsPferrons des exemples de l’une et de l’autre dans la
famille des silures. Les articulations à mouvemens déterminés
offrent des ligamens, des cartilages à la surface des
,0s1; une liqueur synoviale, comme dans Iè§ animaux supérieurs^"
L’articulation des corps dis? vertèbres a lieu au moyen
d’une substance fibre-cartilagineuse, qui traversé même cés
corps, et prend quelquefois, comme dans l’esturgeon et la
lamproie, la forme d’une longue corde, èt-c’estÇussi par
des substances fibro-cartilagineuses que s’unissent entre
elles lés pièces Opeteulairos, celles de l’appareil branchial,
les osr.de l’épaule, du bras, du carpe,,les,ox du bassin, et
que ceux-ci-& attachent à Ceux dé l’epaule.
^Ê0omposition chimique des Os des Poissons».
Diaprés les recherches et lesrexpériètices que Mon savant
confrère à l’Institut, M. Chevreul, a bien voulu faire à ma
prière, les os des poissons, comme ceux des autres animaux
vertébrés, se composent d’une base organique pénétrée de
substance terreuse.