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La chimère a, comme les deux genres .dont nou,s venons
de parler, des dents composées.j mais*elles naissent et crois-,
sent sur des germes en forme de filets et nom dg lames, et
leur tissu intérieur est .percé de tubes fins, Gomme un jonc
ou comme les dents de l’oryctérope. Il y en a quatre plaques
à la mâchoire supérieure et deux à . l’inférieure^
Les dents plates et.larges des' mylôbates (poissons de,la
famille des raies) sont aussi composées dans ce sens que leur
substance se forme sur une multitude de filets pulpeux,jet
est enduite d’un émail commun.
: Les dents de la lamproie sont des "cornets minces- moulés
sur des germes assez charnus ; il y en a sur .les lèvres-, sur les
mâchoires et sur la langue,' de formes et de directions différentes,
sur lesquelles nous reviendrais:
Dans les squales à dents tranchantes, le noyau de la dent
deinèure toujours cartilagineux j et même il est long-temps
flexible, eh sorte que les dents de remplacement (qui viennent
toujours en arrière des dents en place) demeurent,.dans
les espèces où elles sont tranchantes, comme les requins,
couchées en arrière, et même quelquefois les unes ’sur les
autres, sur plusieurs rangs. Elles se redressent," et la-basé de
leur noyau prend de la consistance j quand le. moment est
venu où elles doivent prendre de l’activité.
Il y a des squales dont une partie dés dents sont plates et
larges,..et composées comme celles des mylôbates.
Au surplus, nous entrerons aux articles particuliers dans
les détails nécessaires à la connaissance de là dentition de
chaque poisson.
G H ® : VJI. RIWÔ P t ) # S 2 PO-IS-SÔNS. 367
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'*éa|Jfèts la plupar#ideifpoissons osSèuxy indépendamment
des-dèvfés^qnÿ, même-lorsqu’elle sont charnuës>| n’ayant pais
de mfâd^probes,-auraient peu de-force pour retenir les
alimerif^yfens la boùcbè,' il y a généralement en dedans clé
chaque mâchoirê, derrièrêles d'énts.antéfiéures, une espèce
de voile^membraneuxvou dé valWlfe formée par un repli de
ht peau intérieure et dirigée en arriéré, dont l’effet doit être
d’emp|cher-les alimens et surtout l’eau avalée pour la respiration,
de ressortir par la bouche.’1
L’alimentsaili^pâb les dents ^ dés ^âlcù|>j|^^ retenu par
cette \ràlcùlh,-porté plus en armèrêtpàr les'dents du palais
et S la langue ^lorsqu'elles- existent , e$fi empêché 'par lès
dentelures ^ fe -vffei‘l'»anchiaux de pénétrer dans lesintér-
valles des branchies ,, oiiLil .pourrait ,>Messer le.sij^^ùnes si
délicâtslMla respiration..Les mouveménÉde la m^lîéire’ ét
de -la langue ne peuvent donc le faire pénétrer dans d’autre
-voie que celle du pharynx, où il subit én'Géfcè üne nouvelle
action de la part des-dents d e s # pharyngiens, qui le triturent
ou le'portent plus en arrière.efqtisque dans l’oesophage.
On*, ne peut pas dire qu’il y ait dans tou^ce trajet aucun
organe qui remplisse les fonctions dèSs'îglandesf salivaires : à
la vérité, les eyprins et quelques adtréS geâres ont le palais
garni, d’une couche ’épaisse de - substance molle, rougeâtre,
animée' par des nerfs très-nombreux ;,!■*'#t qui s’irrite à la
1. On. a fait de^cette yalyule a la n||Æli@iÉ©%upéid6ure un caraetere j u ’gepre-zeus:
mais elle existe-dans une infinité d’autres poissons, et presque' toujours- aux deux
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