388 l i v r e ; d e u x iè m e .
fractions d’oxigène ou d’acide carbonique, qui se trouve dans
la vessie natatoire. 1 2 3
Cependant, M. Gonfigliacchi assure: y avoir trouvé jusqu’à
quarante centièmes d’oxigène | M. Biot a remarqué que
ce sont surtout les poissons habitués à vivre dans la profondeur
qui ont davantage de ce gaz, et il en a reconnu une fois
jusqu’à quatre-vingt-sept centième^.*
L’usage le plus apparent de la vêssie natatoire est de maintenir
le poisson en équilibre avec l’eau, ou de le rendre plus
pesant ou plus léger qu’elle, et par conséquent de le faire
descendre ou monter selon qu’il comprime ou qu’il dilate cet
organe. A cèt effet, il lui suffit, de rapprocher ses côtes ou
de les écarter. Il est certain que les poissons auxquels on la
crève , derueurènt au fond de l’eau, se renversent et ne jouissent
plus de la facilité de mouvemens qu’ils montraient auparavant.
lin phénomène curieux est aussi celui qui arrive aux poissons
que l’on pêche à la ligne, et que l’on retire d’une grande
profondeur assez vite pour qu’ils n’aient pas le temps de
comprimer leur vessie ou de la vider de l’air qu’elle contient;
cet a i r , m’étant plus comprimé par la grande entonné d’eau
qui pesait sur lui, rompt la vessie et se répancLdans l’ahdô-.
men , ou bien il la dilate extrêmement et fait saillir l’çeso~
phage et l’estomac dans la bouche.
1. Gette observation est chje primitivement iFourcroy,
2. Voyez, sur l’air contenu dans la vessie natatoire,' le mémoire de M. Biot ~dans
le premier vdteme d e ^ S d a eS d’à rcueil, p. 2S2 'ffSoy!}“; partie dé celui de
MM. Provençal et de Humboldt, sur la respiration der pêfissétoFj même recueil,
t. H , p. â 5 § I |i8 p p ); et l’ouvrage intitulé : S u it analùi AelV aria eontenuta niellât
vescica naiatoria dei pesci; memoria di Pieiro Configliaechit Pavie, 1809, in-4 -°
3 . C’est une observation faite, dans la Méditerranée par MM. Biôt et de Laroche,
•JJ. Jnrine l’a jrépétée sur les perches çlu lap.dè GgbèvtK
cbap, vir. ,®®rRiTioifeDEs poissdxs. 389
On a pensé1 que-la vessie natatoire pouvait être aussi un
auxiliaire’des organes* de la respiration, et i l c e r t a i n que
lorsqu’on en prive un poisson, la production de l’acide carbonique,
par ses branchies, est presqudil^duite à rien.*
Mais ce,qui a été dit aussi qu’elle est matériellement l’analogue
du poumon, parce que dans certaines espèces elle Communique
aveel’oè$ophage,et quelle n’est pas plus dépourvue
de cellules et de vaisseaux que le® poumons des salamandres,
par exemple, ne nous paraît reposer sur aucun fondement
réel.
Non-seulement il n’y- a point de ressemblance dans la distribution
des vaisseaux,, non-seulement la vessie, natatoire
d’une infinité de poissons, du plus grand nombre sans,comparaison,
n’a pas de communication, directe aAec l ’extérieur ;
dans plusieurs c’est au fond de l’estomac que s’onyre le Canal
par lequel elle sê fait, et enfin dans les espèces même où cette
communication a lieu par l’oesophage, 'ce nlëst pas- dans le
même, rapportidey connexion ; |»iô§teen ïdësshs que la'? vessie
natatoire s’o uvrï? dànsce canal, et le poumon y communique
toujours-ven dessous^
Au? reste, quelque opinion que l’on se fasse de/§ès, usages,
il est difficile dé s’expliquer comment un organe aussi^oosi-
dérable a été: refusé*^ un.si grand nombre dtf poissons $ et
non-seulement à ceux qüi demeüfentiordinairèmtént tranquilles
au fond de l’eau,, con^cfos raies ei'les.,pleuronê,ctes,
m?ais à beaucoup d’autres qui ne paraissent le cédé# à aucuns
pour la Rapidité1 et la facilité de leurs 'ma^emdîgl' tels
que les maquereaux, par exemple. La présence ou l’absence
1., M« Gotthelf deFischcr, sur la vessie natatoire des. poissons ; Leipzig.j 1795-.
{ P é s t e x p é r i e n c e de MM. de Humboldt et Provençal', hc. cit.