fortunes rapides , et les anciens- comiques se sont moqués
plusieurs fois d’un inarchand de saline nommé Gherephile,
devenu citoyen d’Athènes; et dont le fils dépensait en
débauches la fortune que «g père laborieux ' avâfkaÉÉâfôé^?
Difïérens personnages devinrent dë§é' objets* dë Satires,
seulement qtottit? avoir aimé le poisson avec exilés. Tels
furent un certain Callimédonq surnommé la langouste, sur
lequel les comiques^ne tarissaient point*; Philoxène de
Cythère, poëte dithyrambique, q u i, apprenant de Son
médecin qu’il allait mourir d’indigestion pour avoir mangé
une grande partie d’un poisson,' demanda à eh manger
auparavant le reste; conte plaisant si bien versifié par La
Fontaine ; les grands orateurs, Gallias et Hypéride, qui
aimaient autant le poisson que lès jeux de hasard ;; Mëlànthe
le tragique et d’aùlrés encore.
On cite particulièrement Androcide de J^&que,’ peintre,
que. son goût pour le poisson porta à représenter avec grand
iMfi d’après nature les espèces du détroit vd^ÈPeyllav et
qui fut aidsi-de précurseur des grands iconographes de riôs
jours.3
| One preuve ëncore subsistante du grand' ndfhhrërfifespèees
que lêS’Grecs'étaient parvenus à connaître, o5lst4,qü’iF^est
conservé, dans leur langue plus de quatre ceàt^noms pour
désigner des poissons, ce dont certainement aucune autre
langue n’âpproëhè^ èt, comme le dit ttk-judicieUsément
Buffon î « Cette abondance de mutsycèttê ricbfesse d’ex-
llprëssions nettes et précises ne supposent-elles pas la même
■0-abondance d’hlées et de connaissances? ne voit-on pas
1. Athénée, 1.
2. V&jrfez dans Athénée, 1. VHI, c. 5 ,les, pjaisanteiies sans fin dont -M .ferf ï ’olîjet.
3. Athen., î r v f n ^ ^ l i .
h i s t o i r e d e ' l ’ i c h t y o l o g i e . 44
que ee sg e n s, qui avaient nommé beaucoup plus de
« choses que nous,5en connaissaient par conséquent beau-
w coup plus
11 était naturel qu’en de telles circonstances plusieurs
^écrivains, travaillassent, soit sur les poissons eux-mêmes,
soit sur lehr pêche, <«oit sur l’emploi que l’on en faisait
dans ^àrf -de la cuisine et sur les précautions que l’hygiène
recommandait dans lé » usage.
On peut juger par les citations nombreuses d ’Athénée,
qu’il$existait en effetibeaheoup de livres sur qes matines.
Malheureusement Athénée n’a point marqué l’époque »où
Vécutêhaeun dès autçuts qu’il ciêei; et parmi les traits qu’il
rapporte, il s’en trouve rarement de propres à la faire
connaîtrev en sorte qu’il n’est pas facile de savoir de
plusieurs s’ils oüt *pvéaédé Aristote , eu s’ils l’ont suivie
ni de dktingtor’matièrement eéhy dont les travaux ont pu
être utiles Ivee premier des naturalistes, de ceux qui ont au
eontraiVeî ïprofité de ses -ouvrages. Soigneux comme il le
fut, de recueillir les livrësideiîses devanciers, et l’un des
premiers qui ait formé une bibliothèque1 2 3, on ne peut
douter qu’il n’àit mis ti ;contrihutiOn tous les auteurs qui
pouvaient lui fpuppir quelques %its intéressons,, ef; cependant
il ne cite aucun de »ceux dont Athénée fait mention
comme ^ a n t parlé des poissons,^pas même ceux qui ont
dû «être au mains ses .contemporains, teLqu
ee^maître passé dans l’art de la bouche, dont la gastredogie*
guida, dit-on,, Epicure dans la recfiercjal de la volupté.
1. Strab., 1. Xm , p.‘a>n.
2; Arehestrate, deiSyracuse' ôuiâèq<8^ «tait Parat'eur dîun poëme dont on rapporte
le titre 'diversement : ‘Gastro'nomie, Hédypathie, 'Dkipnologie^WÏpsopée, ' et qui traî