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De la Respiration.
. C’est par la subdivision presque infinie des vaisseaux sur
la surface des lames des branchies que le sang des poissons
subit l’influence du liquide ambiant. Çe liquide est l’eau, que
le poisson fait sans cesse affluer et passer, entre ses branchies
par le mouvement de ses mâchoires et de scs appareils pper-
culaires et hyoïdiens, tels que nous les avons décrits ci-dessus,
et cette respiration est tout aussi nécessaire aux-poissons, que
la respiration de l’air aux autres animaux ; ils donnent les
mêmes marques d’angoisse lorsqu’elle est arrêtsée(, et périssent
aussi rapidement : cependant l’action dp. l’eau, sur le
sang est beaucoup plus faible que celle de l’air ; ce n’est pas
par elle-même ni par l’oxigène qui entre dans sa compoisi-
tion que l’eau agit ; elle ne se, décompose past, ef *c]gst seulement
la petite quantité.d’air qii’elle contient en dissolution
et en mélange qui sert à la respiration de ces animaux : si on
la prive d’air par l’ébullition, elle les tue promptement; il
est même nécessaire à beaucoup de poissons de venir respirer
l’air en nature, surtout quand l’eau qu’ils'habitent en est
épuisée. On a, à cet égard, des expériences trèsrConcluantës',
et il suffit d’éloigner certains poissons de la surface de l’eau
par le moyen d’un diaphragme de gaze pour les ^asphyxier.
Dans cette respiration, comme dans celle des animauxsu-
périeurs, l’air atmosphérique / aussi bien que l’air contenu
dans l’eau, abandonnent leur oxigène..* 1
1. Spallanzania fait yoir qaé tes poissons absorbent l’oxîgène et le convertissent
en acide carbonique. M. Silyestre à montré qu’ils respirent l’air' atmosphérique ou
celui qui est contenu dans l’eau, et non pas l’oxigène de-l’eau. MM. de Humboldt
et Proyencal, appliquant a cette question les méthodes d’une chimie perfectionnée,
Au total, l’absorption de Foxigène est très-faible, et on a
calculé uqu’un homme en consomme cinquante mille fois
. plus qu’une tanehe. *
.fntEout'cet oxigène ne revient pas sous forme d’acide carbonique;
il en reste toujours un peu dans le corps duepoisson,
qui garde aussi toujours une assez notable proportion d’azote,
laquelle s’emploie - peut-être en partie à remplir la vessie
natatoire.
Il y avaussi*. des poissons qui avalent l’air atmosphérique
et en ,convertissent L’oxigène en acide carboniqu;#^ en le faisant
passer au travers. de deurs- infestins, Tel est le cobitis,
d’après les curieuses.expériences de,M. Ehrmann,,et même
datnÿftous il sedait & la peau et. sous les écailles une transmutation
semblable.
Lorsque les.poissons demeurent hors« de-.Peau, ils périssent,
non paspfante d’oxjgènè, mais paree. que. leurs branchies.sé
dessèchent % et que le ,sang -ne peut y ëirculer aisément :
aus'siï les>. espèces dont l’orifice branchial est étroit, comme
Panguille, ou, celles qui possèdent quelque réceptacle où elles
puissent; co^J8«péa«de 1. eau t comme les anabas;3et lé^ophicé-
phales,;subsistent-elles plus long-temps à; L’a ir, tandis que
çdflêS dont les .ouïe» sont très-fendu.es ,^cpmme le hareng.,
expirent à l’instant même où on les tire de l’eau.
ont obtenu les lésultats que nouainaîquo'ns. Leur mfeoirÇffifiméré parmi ceüx:
de ïaf Société!cl’At c u eiU, t. II, pY359?et?s13i'yaiitès', et (la’rii'&S'Q'BISrvâtioris zoologiques
de^M. (Je •Hijjâ^olprag:. II q u, I
1. jVojez^Edwargs, Influences des agttns vhysiques sur la, vief ■