ques1. Comme l’animalité n’a reçu qu’un nombre borné
d’organes, il fallait bien que quelques-uns de oe$ organes
au moins fussent communs à plusieurs classes. Maie où est
d’ailleurs la ressemblance? La charpente.de ces animaux,
leur sÿétetne entier de locomotion, sôrit-ils comparables dans
la moindre de leurs parties? Et comment les organes môme
qui sont communs aux mollusques e t aux poissons, pourraient
ils être ramenés aux rapports et aux connexions qu ils
ont dans ces derniers et dans les autres vertébrés? Par quel
passage la nature nous conduirait-élle des uns aux autres ?
On peut aisément, je le sais, en n’ayant point d’égard a
toutes leurs différences, composer une définition qui n’èm-
brasserait que ce qu’ils ont de commun; mais cette définition
resterait toujours une pure abstraction de l’esprit, une définition
purement nominale, un vain assemblage de mots,
qui ne'pourrait jamais se représenter par un plan commun,
quelque dépouillé de détails que l’on essayât de le concevoir.
La même méthode s’emploierait atout rapprocher, comme
on le voudrait; car, enfin, deux êtres, quelque éloignés qu’ils
soient, se ressemblent toujours par quelque point, ne fiàt-ee
que par l’existence.
Le coeur même, dans les mollusques qui n’en ont qu’un,
est placé en sens contraire des poissons ; o’est à la jonction
des veines branchiales et des artères du corps qu’il s’attache ;
dans plusieurs, les membres sont sur la tête; dans d’autres,
1; Dans mon. Mémoire sur les affinités des atiitnau* que Pon aotame yets, et
sur leur distribution en classes, imprimé en , et dnquelsont nées toutes les
classifications gui ont pu lieu depuis pou? ks^ânimaux saM jertèbr^ ; et ensuite
dans tpes Mémoires sur ranatomié desimoilusques', ïtnprirtrés" da'ûs les Annales du
Muséum, depms 1862, et'recueillis en un Yabime en 1817.
C'ffAfi; IX. RÉSUMÉ. s èK lE S -PO I-k S $ $ S f 4 0 5
les organes de la géÉÉ&ïtion. sont sur lCscAté : souvent ceux
de la »respiration sont!Jn^-dess.üsi de 'ceux (Mla digestion , ou
siépanouïàsmt' sul|tout ou partie'dfe la face dorsale. En un
m ot , o n t branchies ; les. poissons, aussi : voilà tout ce
qui lés- rapproché.1 '
Âiâssi rèm arque-t-on que toutes les fois que l’on a voulu
sorbiri.*dfe|ë^fèÙmmés fièrement verbales ou métaphysiques,
omîtes# égâré dansâtes comparaisons^ les moins admissibles.
Foéÿd’un, les uoqùiltes' des bivalves représentent les oper-
cules«dteàipoissons^ po'ffrîrautrfe ;rle houclier"de là seiche est
un véritable os fibreux; pour un-troisième, les'grandes écailles
dt l’esturgeon ou les épines des diodons deviennent un squelette
extérieur. D’ant&Svont eherchertettrs analogies dans
tes%tusîtâèés<; les rebords de leur thorax -rej$eséntent des
opeteffte^,' et sous ces rebords on trouve rpii effet sdés, bran-
chies'ffmâJs que l’on pénètre 'unàpéïl plus avant, et tout est
renversétdd'e:Cordon médullaire esteVërs- le vénéré, le coeur
vers^lesdosy è f ce-coetny comme îcelui des moUusques^reéoit
le-îàng dès branchies et ne ly envoie pas;'Aussi en désespoir
deve-àuse, quelqueS-rmsvont-ils Voulu voir rayons Ou dëf
apophysés?épineuses de vertébré- dansiW pteds des crusta-
ffife ; mais âlorSifee n est plus urn perfectionnement qui'a lieu
dans lesijMssonsîf c’est une dégradation manifeste.
Le "rapprochement des pbisscfe's’ avec les autres vertébrés
n est pas tout-a-fait aussi mal fondée Ici du moins commencent
des rapports sensibles dans le nombre dé! systèmes
organiques et dans leurs connexions mutuelles ; mais qu’il |
a encore loin delà, jene dis pas à l’iffeùtitétljb dis même h
l’apparence d’une marche progressive.
La tête dfs poissons , ét encofèlmieux leur crâne, est divisé
en un nombre ff’os à peù près pareil à eelui que l’on