#•7.. janvier*
^es Mariai
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I f ï T O Y A G E î
naifiancc i ce Çuêbre me die que le 3. jour
après qu’un enfant eft venu au monde , ils
envoyent chercher .un Prêtre, Lui verfe de
l ’eau - benite dans la bouche , & dans celle
de la mere. On. lui donne en même-tems le^
n.om d’un de fes Prédécefteurs, puis,on implore
l’afliftance du Dieu, qui a créé le Ciel &c
là T erre , Ôc on le prie d’accorder à çet enfant;
une longue vie ,» &: toutes leschofes ne-
ce fia ires pour fon entretien. Ils 11 ont point:
de Circonciiion. -
A l ’égard des Mariages , lors qu’une fille
eft en âge d’être mariée, ôc qu’on la demande
, 'elle fait choix d’une«perfonne , â qui elle
donne un plein-pouyoir , de comparoître en
fon nom, devant les Juges du lieu, avec des
témoins» .Gelui-ey s’étant aquitte.de fa corn-
million, lès Juges interrogent les témoins ,
pour fçavoir ,fî • cet homme eft fuffifammene
authorifé j .e.nfuite dequoy l'époux futur fe
prefente , & on lui demande , à trois reprifés,
s'il veut époufer cette fille ; à quoy ayant répendu
qu’oüy , on lui ordonne de lui payer
40.. Tomans en argent, & cinq en o r , qui font
lafbmme de 1575. livres , au cas qu’elle le
fouhaite, & cette fomme £e paye ordinairement
en joyaux ; mais fuppofé qu’il né foit
pas en étart (de la payer , fa femme peut l’en
difpenfer., Cefa fa it, il fe rend avec 4. ou
de"
de C or ne i l l e l e B r u y n7 i «g?
de fes plus anciens parents au logis defafem-
mq, qui eft accompagnée de plufieurs autres*
femm es. Laper forme qu’el le a au thorifée po u r
cela, la prend par la main, de la donneâfon
mary , &c tous les parents prennent chacun
une chandelle, ôc la conduifent à la maifon
de fon époux, dans la chambre où doit fecon-
fommerle mariage:mais les perfonnesde condition
ne fe voyent pas avant le màriagei
■ Lors qu’une femme eft ftérile , :ileft permis &
fon mary d’en époufer une autre du confen-
tement de la première, ?
Pour ce qui regarde la. mort & les enterrements
, voicy ce qu'il m’aprît , lors qu’une
personne eft à l’extrémité , on fait venir un
Prêtre, qui lui lit de certaines ehofes conye-
nables à l’état où. elle fe trduye ; & aufii-tôç
quelle a rendu l’efprit, ontranfporte le corps
dans Un lieu deftiné à cela , qu’ils appellent
Lefcona. On l’y laiffè l’efpace de quatre ou cinq
he u res, pen dan t qu’on fai t âfte mbl e r les. parents
, puis on lui met une chemife blanche i
on l’envelope dans un linceul, U on le pofe
fur une biere de fe r , pour le porter fur une
montagne , où i l y a un appartement, divi-
fé e n p l u fi e ur s par t i e s , dan s l’une defq uelles
on le pofe, en lifant dans un livre , puis on
le ferme & on y lailfe le corps pendant un an;
au bout duquel on en ramalTe fes os pour les
Tom. ffs Y meti
foj :
17. janvier*
Des entera
rements,,