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I./Ofi. 1er des iruïqes de ce -W]à,,.àMonfieur Hot*.
' ' 8e-iMoa fient3Mfor.^ai-»v. i ^ x <5 l'
Secrétaire , .& qui avoit deÆné la partie -dé
,ce bâtiment* quie# de pierre Jk la plus élevée.
«
» ne à l%e de douze ans, j&
que Dieu fournit àfonJEm-
pire > non-feulement des
.hommesmai s encore, .les
efprits.boas & mauvais » .les
.oifeaux >St les vents ; qu’il
fut contemporain de Caï-
caous IL Roy de Perle, de
Ja Dynallie des .Caianides.,
que Dieu .lui avok donné
un Anneau . myltérieux »
avec lequel il voyoit toutes
choies.; ;St qu’un jour qu’il
le baignoit » une Furie »infernale
Je lui .déroba 6c Je
jetta dans la Mer/ ce Prin-
du» ajoutent ces graves Auteurs,
f ë voyant -privé de
fon Anneau, S’abltint, pendant
.quarante jours , de
monter *lur fon T-hrône, ;
% trouvant par-là dépourvu
des lumières necelTaires
pour bien jugerjmais qu’en-
fin, il l ’avoit retrouvé dans
un poilTon qu’on lui feryit
la.table. De Thrpne de
ce Prince , continuent les
reines Auteurs,\.étoit .d’u--
ne magnificence furpre-
nante.: douze mille üéges
dor pour les Patriarches^
i& douze -mil! e ;au tzes.d’âr -
geftt pour les .Sages &c les
Dofteurs , «environnoient
le Thrône , fur lequel les
oifeaux Vôltigeoient incef-
famment , -pour lui faire
ombre ^ lui fer vir ,de Dais.
Les Démons, jaloux .de la
gloire de ce Prince , pù-
bliéreht des Livres pleins
de fuperflitions f faifant à
croire aux fimples ;Sc aux
ignorants j que .Salomôn y
puifoit toutes^ fes connoiffaites
i
qu il fut obligé d’en faire
une recherche cxa&e & de
les enfermer fous fonThrô-
ne,afin qü?e»n né pût plus
ffén feryir à L'avenir. Après
la mort de .Salomon | | les
Démons tirèrent ces Livres
.du cuire .où ils étoient enfermez
, les répandirent
parmy lei Juifid *ce qui fit
croire qu’il en étoit l’Au-.
x,eur j;
D i C orn e i l le x e Br uyn. 151
vée. On f trouve encore un grand appartement
, fa n s au c u n T o m b e a u , &c quelques édi- «
i ces a 1 ’en to u r ; On voit aulli quel que s ruïn ès
k dipux- portées de.moufquet d é - l àau Nord y
dans
teur y de-là fonrvenuësles
rêveries des Arabes, & tout
©e qu’on a dit de cette fâ-
meufè Clavicule , dont les».
Auteurs des LivresfMagiques
ont tant parlé. Un
:litre Auteur Arabe, nomme
Moujfa BenAbi ifmail,
ou A l JMtouJJjili, raconte-
gravement", que Salomon
exerçant un jour ,fés chevaux
à la Campagne , St
l ’heure de la Priere du Soir
étant venue-, >• ce Prince«
quitta* eep exercice1 pour
prier , St' ordonna qu’on
îaiflat aller les chevaux, ne
croyant pas qu ’iîfut mcfne
permis dèles faire reconduire
à l ’écurie ; mais Dieu,
pour.récompenser cet > aâè
de pieté & de Religion , lui
en voya un* venr doux St
agréable » mais cependant
aifez fort*, pour lé porter
par tout où il youdroit al-
lèr, fans avoir.befoiTi d’autre
voiture. Enfin , pour
terminer cette» Remarque,
Salomon pafie cheztoüs les
Orientaux, pour avoir été
le maître de toute la terre;.
St parmy ' eux le nom de Soliman
eil fynonime , avec
celui de Monarque univer-
fel.- Ils ont plufîeurs Hi-
ftoire? de ce Prince itant^
eh Prolè qü’en Vers , - qui-
font des ’ Romans remplis
de Fables puériles. Il faut;
pourtant avouer que les
plus raifonnables expliquent
eès Fables dune maniéré
alfêz ingénieufe. Ils
difent, par exemple, que;
l’Ànneaü, dont j’ay parlé ,-
St dans 1 ififpéfliion dùqtiéîr'
ce Prince puiloit toutes fes
connoillànces , n’étoit autre
chofe que fbn Grand;
Vizir Ajfiif, dont il eft parle
dans lès Livres Saints ; "
auqüer^David'aadreffé-
plufièurs de ces Pfeaumes y
Miniftre dont la fagelfe St ies
lumières éclairèrent Salomon
pendant fa jeuneilev
ijot?.
■ Décembre.