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6* Ottabre.
Arrivée a
Fetroskie.
Defcript*on
de cetteViî-
k.
r
140 ■ v O Y A G £ S -
avant le jour , nous trouvâmes^ les chemins
couverts de neige * Ôc il nous fallut dinér en
rafe campagne \ par bonheur que nous ramaf-
fâmes «ailez-de bois pour faire bon feu, 8c le
foir nous arrivâmes à PmurJ^V, où le Gouverneur
nous fit affigner des quartiers. Cette V ille
eft affez grande, 8c ceinte d’une muraille
de bois, dont toutes les maifohs font pareil-!
temen t bâties , â la maniéré du pais. Il y a
plufieurs Eglrfes femblables. Les portes de la
Ville en font à quelque diftance , fie les rues
affez larges, 2c couvertes d’une argile très-
dure. Nous y changeâmes de chariots 2c de
chevaux , 2c en partîmes le lendemain â 3.’
heures après- midy. Il paffe à côté de la Ville
une petite Rivière, que nous traverfâmes fur
un grand Pont de bois â une lieüë de-là, 2C
nous fumes obligez de paffer la nuit àla belle
étoile. Pour nous garantir du froid, nous nous
niîmes â l’abry de nos chariots.8c fîmes bon
feu, & continuâmes nôtre voyage à 2.heures
du matin, par une forte gelée, au travers d’un
grand Marais : mais nous etftnes enfuite un
beau chemin jufqUes à K^ondéè., grand Bourg,
ou nous arrivâmes fur le midy. Nous n’y reliâmes
que jufques â 2. heures , 8c traverfâmes
quelques, Villages , 8c entr’autres celui
à’ Apaneka, â côté duquel paffe là Riviere de
Kaminie, à 7. ou % Vrpçrftçs de Php* Noua
trou-,
T>£ COR N'EU le i e Br ü y n : 241
trouvâmes de bons fourneaux dans ce Villa- 1707.
g e , où l ’on entre dans les maifons fans rien \i*osiobre,
dire. Le dixiéme nous arrivâmes à Bù^j, af? Arrivée à
fez grande V ille , où nous‘traverfâmes lape- e‘
tiré Riviere de ce nom ,* fur un Pont de bois'.
Celle.de Kaminks vienc s’y déqharger/, enfuite . Sa fitu»-
dequoy elles coulent enfemble au Sud-Sud-
Eft ; a u travers dés terres^ Cette Ville eft fi-
tuée à l’Oüeft-Sud-Oüeft de la Riviere , contre
une Montagne j, aufïï-bien que le Château
, qui eft affez grand , 8c. ceint d’une
muraille de bois, Les rues en font larges, 2c
il y a plufieurs Eglifes de bois. Au refte , cette
V ille eft affez agréable, par le grand nombre
d’arbres i dont elle eft environ née ; il y a un
grand Fauxbourg de l’autre côté de la Riviere
, 8c on compte, qu’elle eft â <So. p^erfîes ds
Petroskie, Il fallut encore ,y ^changer de chariots
; 8c comme on lés fait yen.ir des .Villages,
d’alen tour, on eft obligé d’y relier quelquefois
affez long-terns. Il y ayofinen ce
te ms-là beau coup d’Officiers Suéd.ois prifon-
niers en cette V ille. Nous e n partîmes' 1 e 1 en-
demain;., 8c traverfâmes p Lu fie u-r s ' Y 111 âges 2c
des terres Jabourées. ; Le treiziéme-i|ou;s arri- Avivée à
vâmes à Inféré 9 où il fallut encore changer de n ere*
voitures. Nous y trouvâmes, comme HUH ... f i . r I . ' t ‘ • ,.rp>a r. tout à Pbroonv imfîoants
ai Heurs , les provihons a grand marche, puis cy .
qu’on n’y donnoit qu’ un £qI d’tirie poularde,
m Tom* v : H h JÉ