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^707. le étoi-t meilleure, ôc beaucoup plus grancfë
î§. Atùt> que la première. Il nous apprit aufli que la
Barque que le Gouverneur avoir fait partir
un jour avant nouschargée de fruits ôc d’autres
rafraîchiflèments pour Sa Majefté- Cza^.
t ie n n e .a voit pareillement fait naufrage 5.
mais que l’équipage s’en ctoit fauve ôc étoic
de retour â Aftracan, après avoir été volé en
chemin par les Tartares.» Comme nôtre nouvelle
Barque arrdvaleiendemain.>.»oii travailla
aufli-tôt à rembarquer toute chofe pour
partir le jour fuivant. J.’ay oublié, de dire
q.u’on ne. fe fert prefque plus des Moulins à
poudre dont on vient de parler * ôc nous, n’y
trouvâmes que 7.. à. 8. ouvriersv
Voleurs. L’Ambafladeur. de Géorgie fe promenant*
un- peu à l’écart , fur les 8. à 9-heures du foir>
vit venir à lui 8v ou io.p e rfonn.e squ’il pric
pour des voleurs j mais ils-s’en fuïrentg aufli-
tôt qu’ils entendirent qur’il appelloitfes gens^
qui étantaccourus â fa voir*, rie purent les atteindre.
On nous donna 15. fo ld a tsd an s la
vouvelle Barque, qui dévoient feirvimauiSLâ
la maneuvTe>, & dont deux dévoient fg tenir
en faôtion pendant là nuit:. Nous continuâmes
ainlî nôtre voyage,! faifant tirer la ligne
par io .d e nos Soldats.; La R.i viere avoir bien
une demy-lieue. de large en cet endroit ÿ ôc
pas plus d’un quart à r . lieues de-lâ> où, nous
apprîmes
©e C orne i l l e le Bruyn:
apprîmes qu’une, autre Barque avoir aufli fait
naufrage. Elle étoit ornée de pavliions ôc de
banderoiles ôc. appartenoit à un Bourgue-
maître; d’A-ftracanS La nôtre en avoit de fenû
blables , ôc deux petites pieces de canon ,
avec beaucoup d’armes-.à feu,. des»arcs ôc des
flèches.: y. outre, qu’elle étoit. fort commode^
Go mme j ’ay déjà fuffi fa mm e n t p a lié de cette
Riviere , >1 feroic inutile d’y rien ajouter^
J’obferve.ray feulement qu’on eft le plus fou-*
vent obligé d'aller-fll la ligue en la remon-
tant, â moins que le vent ne-{oit très-favo*-
rable , le courstm .étant violent. On efl me*
me. réduit à la neceftité. de mouiller l ’ancre
lo r fque, le: ve n t eft rude ôc contraire.
. Le î vingt-huitième, nous p a flam es à côté
fl’un Corps-de-garde, fîtué fur une pointe de
la Riviere 5.:â droiçe,,ou il y a un Canal,, par-
lequel le Vvolgd- va {e-jetter dans la Mer Caf-
pienne.. On tient aufli une Garde ; {hr un©
Barque., au milieu decette Riviere^fur-tout-
pendant la nuit ,, pour viflter les Vaifleaux
qui p a lient. Nous vîmes plulî eurs Calmuques-
le long du rivage péchant âla ligne *ôc nous
leur jettâmes-du. pain dans l’eau, qu’ils allé-,:
rent prendre â la nage.. Il y avoit des chameaux
â z, bofles a utour d’eux1 ;Ç?e. qu artier-
là eft remply de ces oifeaux* dont je v-iens
fle donner-^ia. figure , ôc qu’on nomme des-
\ JPorteurs