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ji. JtulUt,
Proviixoas.
i^iandes.
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lié me forte3 appeliez Poeflietfes » dont le teint
ne difere guéres du nôtre. Ils parlent un.
Portugais corrompu, & prétendent quec’eft
leur langue naturelle. Il ne sen trouve guéres
qui ne fçachent aufli le Hollandois ,
ôc ils entendent outre cela , prefque tous
la langue du païs. Leur habillement eft fem-
blable à celui dont on a fait la defcription,
en parlant de Tille de Ceilon. Les autres
Etrangers que Ton trouve à Batavia, font
iSWakajJares, Bougis 3 Baker s^ Malajes , Mores,
d’cAmbdina ou de Temate.
Quant aux provilions , la viande n’y eft
pas des meilleures, & fur-tout le boeuf, qui
eft fort maigre j & il n’y a de mouton , que
ce qu’cm en fait venir d’ailleurs. De plus, les
vaches qui s/y trouvent, donnent três-<peude
lait , à caufe leur extrême maigreur. Il y a
en échange beaucoup de petit gibier dans les
bois. ; mais on n’en confume guéres , quoy
qu’on l’apporte au Marché. Les poulets font
es qu’on y mange de-meilleur, & dont il le
fait une plus grande confommation. On les
apporte de la Côte de Java, avec des canards
& des oyes ; & quelquefois des daims & des
élans. Les bois d’alentour font remplis de
fangliers , & on y trouve aulfî des tigres ôc
des rhinocéros, quantité de linges ôc d’autres
animaux.
Çette