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'>707.' lité d’Ambafladeur de Etarice-, étoit mort a»
*7. janvier. Erbvan le zb. Août r qa a a n» avoir trouvé que
4. ducats fur lui , 8c qu’il avoir laiffé; plus de
wo . mille livrer de dettes à Coniïantinople >s
avec fa femme j .qui étoit Grecque rq u il avoir
amené, une autre femme de Paris, qui pré-
rendoit fe rendre à Ifpahan avec le caraâére
du défunt * de y faire ion entrée à cheval:*,
vétuëen Amazone, „ la tête nuë~, chofe direc-
' tyment oppofée aux moeurs ôc aux maniérés--
du pais. On attendait avec impatience l ’if-.
fuë de cette affaire-, lors qu’cm appritque
.Michel, Secrétaire de P Ambâffade de France
à la Porte r de voit fe rendre icy. On apprit;/
aufli,, par la voye d’Aiep , que le Roy très«
Chrétien y avoit envoyé ordre de fe fai fi r de
M. Fahrey.pouf renvoyer prisonnier en Eran-«
ce 4$ mais i l était mort quand L’ordre arriya4
. Nous apprîmesenfuite,par des Lettresd’iS^
** rivan du mois de Février 1707s que fur un certain
différend,, furvenu entre les gens de la*
fuite de cet Ambaffadeur de les habitants d e
ha V ille , dont on prétendoit que l’Ambaffa-
driee étoit caufe, on en étoit venu aux mains^
8c que plüfieurs Eerfans ayant été uiew 9 ow
avoir fa it main- baffe fur- les François „ 8a
qu’on en avoit envoyé une partie en prifonj»
p arm y le fq u els q u e 1 que s A r m éh i e n s s’é t o i e n t
trouvez *, aufquels on a vo it tranché_da téteé
© E C O R N E I L L E L E %%fe
|he bruit courut enfuite , maivfans aucune
certitude, que la Cour de Perfe avoit ordonné
de renvoyer cette Amhaffadrice. Gn ea
parlera plus amplement dans la fuite.
Il me prit envie, en ce te ms-là, de m’entretenir,
avec quelques Prêtres des Gué b res *
pour connoître leurs moeurs 8c les Dogmes de
leur Religion. L’Agent d’Angleterre, homme
de métite de d’éruditiôn, qui fçavoit le
Hollandois , de. qui étoit fort de.mes amis,
me procura cette fatisfaébion. Il fit venir un
de ces Pré très , avec un Interprète, qui lui
fer voit de Secrétaire, 8c nous entrâmes en
matière enfémble.
Je lui demariday d’abord ce qu’il croyoit
de la Création du Monde j 8c de la toute-
puiffànce de Dieu ; à quoy il répondit, qu’ il
croyoit que D ieû é to itl’être dèsêtresyun ef«
prit de lumière, àmdeffus de la èbmpréhek-
fîon de l’efprit humain j qu’il étoit immenfe
8c prefent en tous lieux ; tout-puiffartt 8c de
£ôut£ éternité, 8c qu’il feroité-ternellement;
que rien ne lui étoit caché 8c ne fe pouvoit
faire contre fa volonté. Ils fçatènt auffi ,*par
tradition , que quelques Anges fe font révolte
z contre Dieu , 8c lui ont voulu faire la
guerre ; qu’un de^ces Anges, nommé Àblïes
slvant fa chute, 8c enfuiteZeyloen,ouDémon,
fut précipité dans le Doejkg, ou l’Enfer, qu’ils
X ij fup-
1707.
17. Janvier*
1 Çottverlaw
tion avec
un Piètre
Guêbre.
Leur cro-j
yancc.