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qu’ils avoient embrafle le, Maâornetifm-e^.i'àK
la follicitation d’un de fes ancêtres , nommé:
Soefoehoendn Jboel Mmhdfin^qu’ils eftimoiemt um
Sainte, & à l’Empire duquel, ils fe fournirent..
Il me parla enfuice d e là Turquie, de la Ter-,
re Sainte, 8r de Jerufalem... Il fit aufli. appele
r un Marchand Turc de Bethlehem, que le&
hazard avoit conduit en ce quartier-là;, après,
avoir perdu toutes, fes marchandifes en Meiùi
Nous eûmes une. longue converfation en-
femble , dont ce Prince, fut tellement fatis^-
fa it, qu’il me ferra plufieurs fois la main. Iti
me pria aufli de. le venir voir unefeconde fois
le lendemain , à neuf heures du matin dans
fon Palais , ôc de lui apporter le Journal de.
mon premier voyage i.car j ’ay appris, me J it -
i l , que. votre livre eil, entre les mains de Mr.;
de Vvys. Ü fe tourna, en fuite vers Mr. &*<?ƒ,
& lui d i t , qu’il n’étoit pas ne ce (Taire qu’il fe
donnât la. peine de devenir ,puifque les Lettres
qu’il devoit porter à Batavia etojent prêtes
p qu’il les.auroit le lendemain , de qu’il
pour roi t partir immédiatement,après. Le Roy
me mena par toute fa maifon, qui avoir trois,
étages, dans lefquels il y avoir plufieurs appartements.
il me dit fes. fentimehts, par
rapport aux Grands de l’Etat Br aux Confeil-
lers des Princes, Br de quelle maniéré on les.
devait récompenfer de punir. Il exalta fort
la
DB C O R!NE I L L E .tE B RU Y N.',
la vertu de la fidélité, Br ajouta qu’un Prince
ne pouvoit j amais aflez recompenfer les fer-
vices de fes fujets* Br quelors qu’ils c.ommetr
-toient des fautes , aufquelles la nature humaine
eft füjette, il falloir les pardonner, en
ronfi dé ration de leurs fer v ic.es pa f i e z q.u’ il
ne falloit jamais fe fervir de remedes violents
*, mais adoucir les chofes , autant qu’il
«toit pofiîble , de ne fe 'pas laifier entraîner
par fes paflions, ny agir avec précipitation de
•emportement. Il aj ont a a cela qu il n igno-
iroit pas le mal que la jaloufie caufe dans les
«Cours. Je pris.aprçs celaJa liberté de lui dire
mes fentiments , ;que:j’appuyay .de plufieurs
exemples, tirez Jde EHiftbire Br dés .Anciens .
La| fituation de la maifon où nous étions
eft charmante , tant du côté de la Terre que
deceiiii de. la Mer, Br entourée d’unheau Car
na l, dont le fonds eft pavé. Au refte * pendant
que le Roy me menôit ainfi de tous cotez
, de m’entretenoit^.comme je viens de le
dire, il étoi|^^i#y des-Pamës armées, dont
on a fait mentioii^Çômmdlanuit approchoit,
Je pris congé d eM à j e f i 4 i | &
Nous trouvàmes'tfôfs étrofies à la porte,
•dans l’un defquelsléE^ôy me fit placer. Ce
Prince monta à cheval en même-tenjs , avec
JL ou 4. des jeunes Princes, de les Daines.dé
la Cour fe mirent dans les autres carofies.
H ij On
17q<>.
ai^.jjuillet.
"Situation
de là" ma?-
fon de’ce
Prince.