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f-yotf. le Con fui, quelques Ruifiens 8c 3 ; ou 4; Âr-
*8. 7*»*♦ méniens. Le lendemain je defïinay une autre
V'.ûë de JSTiejaW.aey , de deiTus nôtre Barque,'
comme on là voit i c y , avec de hautes Mon-;
tagnes, qui font toujours couvertes de neige.
Nous fîmes voile à 2. heures, ayant 8oj
perfo n ne s a bord, en comptant les M a te lots,’
& nous paiTâmesi fur. Le. foir à la hauteur de
Derbenty à 5. -lieues de NieJàWjtey 9 fans pouvoir
découvrir l a Ville. Pendant la nuit, nous
finies voile au-Nord, 8c perdîmes la terre de
vue à la pointe du jour , 8c le vent s’étant
changé , a;u coucher du Soleil, nous mouillâmes,
versd a Cote.de Tir^ , fur 30. brades d’eau.'
be quatorzième , nous continuâmes nôtre
route 'avec un vent d’Bft , qui ne dura que
jufques au foir , que nous fumes obligez de
remettre à l ’ancre -une fécondé fois. Le-dix-
huitiéme, le vent fe mit â i ’Ell-Nord-Eft
8c nous remîmes à la voile-, J8c trouvâmes fur
Le foir 10. 9.. &;8. brades d’eau * j . &c 6. vers le
matin, 8c 4. fur le midy , 8c l’eau plus blanche
;& moinsr falée qu’auparavant. Mous letim
contrâmes audi une Barque d’Adracan , qui
, alloit; à Niefowaejy, 8c le Confùl lit tirer 'un
çoup de canon pour obliger le Patron de fe
rendra à fon bord.= Sur les;4. heures on trouva
l’eau fi douce, .qu’on: la pou voit boire, 8c
i l n’y avoit en cet endroit que 3. brades 8c,
demie
D E C O R N E I I L E t E ' B R Ü Y N . ' ± i j
demie d’eau. Le vent, qui changeoit fouvent, i j o f ï
flous obligea de mouiller encore une fois fur 2.7 •
dix paumes d’eau ; & comme nôtre Barque en
prenoit h u it, nous donnâmes plùfieurs fois
contre terre. Nous reliâmes en cet état juf-
qu’au vingt 8c unième, que le vent tourna it
l ’Ed-Nord-Ed : mais il changea encore fur le
foir , 8c puis il y eut. un calme % en fuite il fe
jmit au Nord, 8c continua trois jours de même
, furquoy le Conful envoya ordre à l’autre
Barque, qui ne nous avoit pas quitté, de
fe rendre au plutôt à Aftracan , pour en faire
venir d’autres , au cas que le tems ne, chan^
geât pas. Cependant, le vent fe mit â l ’Oüeft,-
8c il y eut du tonnerre 8c de là pluye, la Mer
n’ayant pas plus de huit paumes d’eau en cet
endroit. ■
Le.vingt-feptiçme, après-midy, nous découvrîmes
trois Barques , que nous prîmes
pour des Pirates, ce qui nous obligea â noufs
tenir fur nos gardes, quoy que le danger ne
nous parut pas fort grand , parce que nous
avions deux canons; de brqnze & d’autres armes
â feu. Comme elles alloient à la rame ,
elles approchèrent bien-tôt de nous, furquoy
nous tirâmes un coup de canon 8c elles s’ éloi--
gn érent, puis,s’étant rapprochées, nous trouvâmes
que c’étoient celles que nous avions
mandées d’Adracan , dont nous eûmes bien
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