(jjffef, E-x t r a i t e>* un V o y a g e .;
les Montagnes ayant la nuit , ôc marche
„qufqu’à minuit , de Montagne ,en Monta-,
» '§ ne > attendit le jour fur le plus haut fom-
„ met , où il éprouva un froid très- vif. lie
„ lendemain , 4l trouva dans ces lieux prêf-
„ que inacceffibles., des Villages très-bien bat
t i s . Les chemins font fi difficiles , qu’il fut
„ obligé de mettre louvent pied a terre. Sur
„des cinq heures .du foin, il défcendit dans la
9J,grande Ôc fameüfe Plaine, qui eft derrière
„ le .Liban, ôcqui , fur iîx lieues de large, ôc
„ en d’autres trois feulement , régne depuis
„ Sêïde jufqu’à Alep. -Elle eft coupée de plu-
„ fîeufs Rivières. Celle qui tombe à $ç$de la
„ •traverfe & vient du côté de Damas , où i l
„ y a grand nombre de Vil! âges. Il la'ifla, fur
,, là.droite , un Château ruiné & bien bâty ,j
,, mais commandé de la Montagne.En ce lieu,
près d’une Riviere ôc d’un Moulin, les che-
„ mins de Damas Ôc de Bctlkek fe féparent. On
3J marche dans la Plaine , yesrs le .îslord^ ,ôc à
izoqo. delà , il arrêta fur le bord d’une Ri-
,ay ie re , près du Kamp de ÏEmir Narfous, ou
„»Prince des Arabes, jadis nommez Sturéens, fi
„ e n partit le lendemain fur les fept heures,
„■ ôc arriva fur le midy à eBalbek> ayant lailfé,
fur la droite ôc fur la gauchej grand nom,-]
^bapè de Villages. Il y aà^a/^Agrande quau-
?? titp de Ruinesniais comme fl n’.y rélîdp
„ aup.un^t
i?A_r M. DÉl M ô u g e â u ’x: ’q iy
j aucuns Chrétiens , ôc que les Francs y paf-
fent rarement , on les rançonne cruelle-
, ment, ôc les avanies y fontà craindre.L’Au-
teur fait une defeription de ces Ruines ,
danis laquelle il feroit fort ennuyeux de le
^• fuivre, pour n’entendre parler que de fri-
\} fes, volutes, ôcc. n’ayant pas vu une In-
t fcrip tio n , ny même un bas-relief , ou Sta-
tuë qui puifle nous inftruire. Balbe^ eft fitué
fur la pente d’une Colline, qui fe joint aux
Montagnes de l’Arabie Irnrh , qui font
oppofées àcelles du Liban, ôc qui en fontfc-
9} parées par cette longue Plaine, dont nous
venons de parler. Cette Ville eft fermée de
0} murailles, qui font du tems des Croifades.
- On v o it , en plusieurs endroits, des Ruines
o> de fon Temple, des Aiglons 9 ôc dans une
^ voûte, un Aigle,portant un Foudre dans fes
g ferres. Plusieurs bas-reliefs feulement ébau-,
chez, ôc quelques autres circonftances re-
marquées par l’Auteur, font croire que ces
m bâtiments n’ont pas été achevez. La plû-
P part des Colomnes ont été apportées d’E-
gypte. L’Auteur croit que lî cette Ville n’é-
„ toit point tfiehpolisï e’étoit celle de Chaleis,
bâtie par un Ptolomçe dans l’Icurée. Ces
Peuples ont fouvent un Aigle, tenant un
Xi Foudre fur le revers de leurs Médailles.Mon-
conis, plus heureux que lui , y trouva une
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