V O Y A G -E S
I jo t . te manoeuvre.,,fflr les deux heures après-mi-
*7' Février, “dy , à la pointe la plus avancée de l ’Ifle d e^ -
va , où nous trouvâmes 41. brafles d’eau, fur
> tin fonds de gros fable, remply de coquilles
de petits cailloux. Le vent nous favorifk
par bonheur r car fans cela nous aurions.pafle
.4, cote, ce qui auroit pju reculer nôtre voyage
d e t r o i s m o i s,., p a r c e q u o n auroit été obligé
de relâcher dans quelque.Port du voi/îna*
;ge pour y.attendre un vent.de .terre^favorable.
Ce Detroit de la Sonde a, environ une (ieue
i&c demie de large , 8c eft â 37. ou 38. lieues
de Batavia. .C’eft le p afla g e .de. 1 a Me r d’In de
au Sud, entre la Cote de l’Ifle de Sumatra au
Sud-Eft , ôt.la Côte Occidentale de pelle de
'Détroit de J av%>for laquelle fe trouve.lâ V ille de Bantam*
4a Sonde. %orfque nous fûmes un peu avancez dans ce
’Detroit , j en.fis le de{Tein l ’Ifle du Prince
étant au Nord de Java., & l’Ifle de ce nom au
Sud, au-delà de laquelle on v o it , â une. aflez
‘grande diftance, une autre Iflemoins élevée*
qu’on nomme l'Ijle Neuve. J’en donne.la vûë,
ou l’Ifle du Prince eù. marquée par la îettrerA.
J[àva par B. 8c l'Ijle neuve par Ç. On 4 30. â 4GU
ibrafles d’eau dans ceDétroit,; mais on ne trouve
point de fonds à l’entrée de l’autre côté ,
au .Nord de l’Ifle du Prince, où ce Détroit elt
bien plus large. Au coucher du Soleil, nous
.pourfuivîmesmôtre route à l’Eft-Nord-Efl:,
environ
© E 6 b i t N' E'ï WL E B R U Y N. >
environ â trois quarts de lieue-de terre , le
vent étant Nord-Oüefl: 8c aflez calme , avec
la maréecontraire* Lèvent changea pendant
Ja nuit j enfuite nous eûmes du calme, de k
'pluy e , 8c du gros terris les jôursfuivants > cependant
nous ne laiifâmes pas de parvenir â
t<jia 4, pointe , qui efl: au Nord-Eft, environ à
deux lieues de Kruckatouvv. Plufieurs Pécheurs
de la Côte Vavancérent vers nous * ôc nous
envoyâmes nôtre chaloupe , pour leur demander
des rafraîchiflements. Il y en eut qui vinrent
à nôtre bord , 8c nous apportèrent dés
Pdmpes, petit pôiflbn plat, 8c des Masbanker,
autre petit poiflon , qui n’efl: pas dès meil-
1@urs. Ils nous pourvurent aufli de pliifîeurs
fortes de fruits, 8c entr’autres de Kajfers, qui
fént ronds- St rouget“, & relïèmblent aflez-aux
eh â ta ignés de Me r , hors qu’ils-font plus petits
j, 8c entourez d’épines; Ce fruit-fà c ro it
en grand-nombre-â des grapes, avec dé petites
queues; Wa -une aflez grofle pierre , qui
reflemblé à un hoyau de prune, & a une douceur
piquante qui n’eA pas; defàgréâble. Ils
nous' appor t et en-1 un au t r e frui t, n o ni me Fru-
te* tarifé, aufli rond, j au n e 8c rouflatre, qui ne
reflemblé pas mal à l’abricot", 8c croît comme
une grape de raifln ; de jeunes Areeki, 8c des Be-
tdsbladeren, ou feuilles de cBetel, dont on parlera
ampjèment dans la Defcripiion doBatavia.
Pêcheurs
qui viennent
à bord.
Fruits, ■