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dans la Plaine, ôc un grand portail, fans àu-
i^hembre. cunes figures;* ôc-à deux lieuesôc demie de
ce lieu-là , une muraille de greffes pierres
autour dupe. Montagne , fur laquelle il y
avoir apparemment autrefois quelque édifice,
dont on ne fçauroit juger par le peu qui
en refte. Cas Ruines font enyiron à une lieuë
du Village de Sefaboenia.
J avois appris, à mon arrivée à'ZJie-raes'^
qu’il n’y avôit pas long-tems qu’une vingtaine
de voleurs avoient attaqué à minuit,’
proche du V illage de ^May-ien, une Caravane
venant d’Iman-fade, dans laquelle il y avoir
3* Marchands Chrétiens j aufquels ils avoient
enlevé 13300. ducats , ôc leur avoient même
pris, les bagues des doigts. Ils s’étoient cependant
bien défendus, ayant des armes à
feu , ôc chacun un valet armé , ôc avoient tué
un des voleurs, qui n’ayant point d’armes a
fe u , fabrérent celui des Marchands ,-qni
avoir tué leur compagnon , ôc l ’étendirent
mort fur la place, enfuite dequoy ils. fe renièrent
avec leur butin.
Meilleurs de Ltfoul ôc ‘Batdr, dont on a fait
mention , étoient du nombre de cette Caravane.
Le premier étoit Directeur de la Compagnie
Françoife, quoy qu’Arméniens de na-
' tîon , $ç par cette raifon ces pauvres Marchands
s’étoient mis fous fa protection ; mais
de C o r n e i l l e ,le Bru y n : • ïfeÿ*
l e Dire&eur, ôc fon compagnon , prirent la
fuite,, aufli-tôt que les voleurs parurent, fans
faire la moindre Téfiffance , & revinrent une
heure apres rejoindre la Caravane, où ils
t r cm v ère n t 1 e s ch o fe s e n 1 ’ ét a-t q ne je viens
de dire > au lieu que s’ils euffeni tenu ferme,
. »ce malheur ne feroit peut-être pas ariivé ,
ces voleurs n’é'tant armez que de fabres, ôc de
hâtons, pendant que.eeux qui compofoient
•la Caravane avoient, de bons fuiils.-Un de
ces Marchands étoit d’dief , ‘ôc les deux autres
de Diarbe^irCapitale de la Mefogatamie.,
ôc ils allaient négocier aux Indes. A la yeri-
t é i 1 ,y ! a v o it de l’i mpru dence d an s le ur fait.,
.••d’autant qu’ils avoient compté ôc changé leur
argent publiquement dans leur Caràvanferay
.À Ifpahan , où quelques voleurs de là troupe
.s’éto i ent,trouvez, ôc avoient obfervé fur quelle
bcté het argent avoit été chargé.. Le plus
jeune de ces Marchands , s’étoit retiré icy ,
-ôc l’autre étoit allé à Ifpahanpour fuivre cet-»
xe affaire, Ôc tâcher d’y apprendre des nouvel-'
des de fon argent ôc de ceux qui l ’avoient
.enlevé,. Cet accident, ôc-quëlques autresfem-
jblables , m’ayant/fait prendre laféi^lntipm
‘ -d’aller par la voye ordinaire-,je m’accommo-
-day , avec un ffes Maîtres de la Caravane ,
.qui me fournit deux chevaux pour me rendre
ù Ifpahan, avec un Coureur, que le Baron de
yUrix m1 avoit donné.
Tom, V . y. C ha«-