r* jS . ; V o y a c e s
cinq lieuës à faire pour aller à Ifpahan , j ’y
a r riva j fur les crois heures aprês-midy. J’ai-;
lay delcendre an Couvent.des Capucins , où.
je fus tris-Jbien reçu du Pere Gardien. Je choi-;
fis cette retraite pour être en repos, outre que?
je n'ayois pas deffein de m’arrêter long-tems.
en cette Ville. J'appris,à mon arrivée 3 que
le Roy en étoit party le z§„ Août , St qu’il
s’étoit arreté à fon Jardin de Sadets-abaet, juf**
ques. au i 4 . Septembre > St enfuite à celui de
Moes-gmna , St le 2.4, a Douwht-àbaet 3 à trois N
Meues de cette.Ç apitale.» a ce o m pa g né de rôtis
les Grands de fa Cour, St de fies concubines J
Le principal but de fon voyage étoit d’aller
vifiter les Frontières du Royaume, a la ma*
niere des anciens Rois fes Prédéceffeurs. Il
avoir 1 ailfé, en fon abfenc.e,le Gouvernement;
de l’L ra t, à l’Eunuque Stfi Çoeliç4 ga 3 avec una
authorité abfôluc»
1ljo€.
4. Décembre.
Arrivée à
Kpahan.
Le lendemain de mon arrivée, Monfieuïl
le Directeur tBaiier me fit l’honneur de m’en-j
v.oyer fon Maître-d’Hôtel 3 pour me féliciter1;
fur mon arrivée , St m’inviter à dîner avecÉ
lu i , je le priay de faire mes excufes à fon
Maître, lui difant que j ’aurois l’honneur de
lui aller rendre mes devoirs fur le foir. lime
reçût , avec de grands témoignages d'ami-’
tié , St m'offrit un appartement chez lu i$
dont je le remerciay St m’en retournay au
Couvent. L§
© e C o r k e ï% e £ i e B r u yn ? ? J f
Le jour fuivant j ’allay rendre vifite à fyo#.1 ’
Monfieur Loc^ Agent. d’Angleterre , qui eut i-Décembr#
pareillement la bonté de m’offrir fa mai fan.
Mes amis me vinrent foirhaiter la bienvenue
ce jour-là, St entr’autres M-. fojèph. Médecin
St Chirurgien Italien , arriyé à Ifpahan depuis
mon- départ pour,les Indes.
J’écrivis enfuite à mes amis à Batavia, 5C
particulierement à Monfieur jÇjtftdein , St an
Baron de Larix , par un Courier qui alloit a
G Am r o n , avec des Dép êches f| J’allay m e di-
vert ir apres cela à la C amp a g ne, ave c Mon-
fîeur le Di r e c t e u r a u Jardin àe Koes-gçnntky
©u le Roy s e to k arrêté quelque-tem s a van t
fon départv II y a un beau bâtiment au mille d
de ce Jardin , avec un grand falon très-hlea
peint. On voit > du haut de cet édifice, touc
le pais d’alentour St i l a un Sérail féparéÿ
j?emply de petits appartements^ Jè paffay la<
Üuit à la Loge ou Mai fon de la Compagnie
<St y fus par faite ment bien régalé le len de-s
main* avec piufieurs autres.
f i l