1 ï'to S,
4ï,. Juillet.
P.ép,ajrt de
Bantam*
Retour à
Batavia.
78 V o y a g e s
min v dans la faifon où nous étions. J’avoiÿ
prié M. de V *vys de m’en louer une, ces Barques
faifant ordinairement le trajet en 2.4.’
heures * mais il eut la bonté de me donner la
fïenne, qui etoitplus grande &c pluscommode,
àc je m’embarquay fur les 7. heures du
foir avec M. , qui s’en retourna avec
moy. Le Commandan t & M. de V'vys me chargèrent
de leur réponfeâM. le General, & je
leur rendis mille grâces de toutes leurs bon-/
tez. M. le Commandant voulut même m’ac-;
eompagner hors de la Porte delà V ille , où je
trouvay M. de & le Secrétaire , qui
m’attendoient pour me dire adieu.
- Le Port, qui eft de ce côte• la , n’eft n.y large
ny profond ; deforte qu’il faut fe fervir
de la perche pour faire avancer la Barque, ce
qui eft fort ennuyant , parce que cette manoeuvre
eft fort longue. Lorfque nous en fu-i
mes fortis, il fallut mouiller l’ancre pour attendre
le vent de terre, quis’élevapeu après»
Nous avançâmes tellement pendant la nuit,
par un beau clair de lune, qu’à-la pointe du
jour nous atteignîmes le Vaifteau, qui étoit,
party la veille , & qui avoir le vent contraire.
A in fi, en côtoyant toûjours , & palfant
entre les Ifles, nous arrivâmes à Batavia fur
les 3. heures après-midy. Je furpris Mr. le
General, qui ne m’attendoit pas ft-rôt > 8c
D E C O R U B I L L B L E B R U Y N. ’
après lui avoir fait les compliments, dont le
Roy m’avoit chargé , je lui remis les Lettres
que j’ avois polir lui.. Je lui rendis aufli compte
de tout ce qui m’étoit arrivé, dont il parut
très-fat isf ait. J’allay enfuite rendre mes devoirs
à l’ancien General ,, qui fut ravy de
l’heureux fuccès de mon voyage.
J’apportay de Bantam quelques petits pile
aux, que je mis dans de l’efprit de vin pour
les conferver. Le plus beau avoit Une tache
violette au-deftus de la tète, 8c l’eftomac d’un
beau rouge, aulïî^bien que la queue :• tout le
ufte en étoit vert. Il y en avoit d’autresplus
petits y auffi verts, avec l’eftomac 8c laqueuë'
■ rouges, 8c d’autres qui'avoient les mêmes»
parties grifes».
170 G.
11. Jmlltt.
Oifeau*
étrangers.-