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nous avions à droite, &c tin peu après, â côte*
%i.Juillet* de la petite Ifle du même nom , ou nous, ne
trouvâmes que quatre b rafle s; d’eau.j ôc après»
BePo.de- avoir atteint les Ifle s de Po.ele^doa3 nous arri^
ioa.. " vdmes furies dix heures à la Rade de Bantamy
èc fur le midy à la Ville , où je me rendis dia-»
bord au logis du Commandant, Moniteur de:
Rbeede, qui me reçûrt avec beaucoup de civ iï
Hté , aufli-bien que Monfîe.ur-de- Jfvjs\ Ad-
minittrateur de la Compagnie.
Befcription Le lendemain j-’allay me promener par la
ée EaM^* V ille > & en vifiter les dehors. Je fortispai
là porte de.l’eau > où-il y a toûjoiirsnn-e Garde
avancée, C’eft une petite porte, de l a v ieil*
le mur a ille , près du baftion de SpeelwicJ^., au
Nord- Delà j voulant aller fur le rivage de la
mer , par un- chemin , qui eft fou vent inqfi*
dé y lors que la marée eft haute.,.je je «trou*
Vay~ fi humide que ÿempris. un autre., bordé
d’arbres , entre desjài^ins. J>y ttouvay un®;
rangée de maifons , fort chétives, couvertes
de feuilles , habitées par des Pêcheurs, * qui
- vont vendre leur poiflbn à Batavia» Le pr.e*
mier endroit qu’on rencontr e: de ce côté-l&v.
feffion-dè. eft le baftion de CarUngamo^revêtu; de pierre
Caraagajîr en qiliarr^ avec Une batterie de dix pièces
deccanom. Il y a fbs autres; battions du e:dté d e .
là mer > un autre à l’Eft , &. trois petits* à
iQiiefL Delà on traverfe un Pont de p ierr e v
a ve c
B B C O R N E l. k l E l î S R U Y N.’ f *
®vec un Pont levis, fur une Rivière, qui vient
des Montagnes, & va fe.jetter dans la Mer.
Il eft à l'extrémité de la V ille , du côté de la
Mer, & donne fur le Ba^ar, qui ett remply
de boutiques Chinoifes , où l’on vend des
fruits 8c d’autres provisions. On trouve 9 a
coté de ce Ba^ar, un grand édifice Chinois,
où demeure le Capitaine ou Chef de cette N action
, ôc fur le rivage de la Mer un grand nombre
de huttes de Pêcheurs, 8c des Salines. C ’eft
à peu prés l ’endroit où les Hollandois débarquèrent
, 1e 7; Avril i68z. En s’en retournant
, on trouve entre les battions de Car an-
gant 0 , 8c de Speefoyick^, un chemin qui conduit
à la Place du Palais, où il y a un Pont de pierre
, nommé Kettembourg, fur la Riviere } dont
où v ien t de parler. Le Roy fe diyertit ordinairement
, le dernier jour de la femaine, à
courir la Bague , dans, cette Place 8c fur ce
Pont, avec les Seigneurs de fa Cour. La grande
Mo fquée , qu’on nom me Mit- 5 e ft au
bout de ce Pont à droite. .
J ’appris à mon retour, qu’on avoit déjàpe-
fé Sc compté l’argent du poivre, que le Vaif-
fe au fu r 1 e que 1 j ’éto is yie n u , d evo it tran (porter
en Perfe j 8c que le Premier Miniftre d’Etat
devoit fe rendre , fur les quatre heures ,
chez le Commandant pour le recevoir. Je
profitay de cette occafion pour prier ce Mi-
G ij niftrè
WW-t
1 u Juillet*
L'Auteur
fait deman-
derAudien-
ce au Roy.