Xjo6.
44 . Février*,
Arrivée de
2?Anteur à
batavia. •
Monnête-
tez dut Gé-
uéraldesln-
<des,
V o y a g e s
de mouiller a caufe des calmes. Enfin nous
! approchâmes de Batavia le vingt-quatrième...
Le Commandeur Uroeug nous y vint trouver*
dans fa Barque, Ôc m’apport&ragréablenoir-
velle que Jetais attendu par le Gouverneur
General, M. de i / 70m} qui avoir appris ma ve*~~
nuë par des Lettres de; M. V\>kjèn Bourgue*■
maître d Amflerdam.. Ce Commandeur mJofU
frit une place dans fa Barque pour me rendre,
a la Ville-, où nous arrivâmes fur les iovdie-u^
res , & ou j appris-que le Gouverneur é toit al»
lé pâffer la journée à une maifon de Campagne.
M. de Geerlagb eut là bonté de me prêter:
Ion earoffe pour m’y rendre. Je trouvay le.
chemin qui y mène très-agréable, bordé d'arbres
5c de. M ai fon s de P la ifan c e à, droite. Ôc ai
gau ehe.. Cçli e où j ’allay n' étoit qu’à un e bonv
ne demy-lieuë. de la Ville. J’y, trouvay bon-,
n f compagnie, & M. le Gouverneur me re-
çAt à. bras ouverts, & me retint à dîner. Sue;
le foir*.nous-retournâmes tous à la V ille , ôc
J allay loger au Ch-areau avec lui. Il m’y rendit
un paquet de Lettres, dans lequel il y en
avoir une de M. le B o u r g u e m a u r e d u
premier jour de May 1705 . Après fouper, on
me conduisît dans mon appartement, où j ’nl-
Iay repofer, étant fort fatigué ôc même affez.
iudifpofé.. ,
ik € h a ~- ,
© E CO-R N B I I I I t E‘ B R U Y N? /
C H A P 11 R 1 L X V .
Incommodité de l'Auteur. Habitants du Sud. Habille-
- ment 'des Balieres. Punition rigoureufe. Fruits extraordinaires.
Comédiçs Chinoises. Maifon de Plaijance
du- DirçBeur (fénéraL
M O N incommodité augmenta à tel point* iyotfl-
que je fus obligé de garder la cham- *+• Février*
bre, où M> premier Medècin de la
Compagnie, me vint voir i, par ordre du Gou-*
verneur Général,;; ôcme-fît efp'érerleiiué.tabli^'.
fement de ma fa 11 té en peu de jours. Il y travailla
même* avec tann.dèifuccès, que. je fut
©n état de for tir à/l’entrée du mois de Mars..
Je n’avois trouvé aucun go ht ny au vin ny à>
la biere, depuis-la--maladie que j ’avots- eue à»
Gamron, ôc n’avois pu boire que de l’eau, ôc.
un peu d’eau-de-vie de tems en terns» Mais»
les rafraîchiflements qu’on me fît prendre me.
rendirent de l’appétit , Ôc je recommençay à
travailler Ôc à peindre fur de la toile , de certains
fruits des Indes v à qùoy j,e prenoïs un?
grand plaiflr.. Lorfqüe ma fan té. fut un peu rétablie
, j ’allay rendre vilîte~à M..Outshoom ^
ancien Gouverneur Général des Indes-, quL
me reçu* parfaitement bien. C ’étoitunhomme