L e t t r e sur xes He m a r «
„ cela fuifit pour prouver c|ue les Ruines de
„ Cbelminar a&font pas celles d’un Temple *
„ puifque les anciens Perles n’en avoient pas,-,
„ & par conféquent que ce font celles d’un
„ Palais , auquel .ces figures &ees ornements
.„conviennent beaucoup mieux r: car quoy
$ que Mènfieur Chardin tâche adroitement
d’authorifer, fon fendaient., en comparant
„ les reprefentations de cet efealierà de cer-
tains ufages des Perles modernes & des In-
jtj diens, je ne voy pas qu’il en puifie tirer un
.*> grand avantage,puifque lesperfonnesèclai-
%% ré es
jne rï’a rien oublié de ce qui
regarde cette matière. Il
prétend même quelés.Gitê-
bres confervent encore des
«mêmes ceremonies ,, avec
le Livre de Zer-duet ©u Zo
sroajlre, ou elles étaient marquées
j & il parle de cette
fur la Montagne de Perfé?
polis, un Autel fur lequel
on voit du Feu avec un
Roy qui femble l ’adorer ; H.
y a en l ’air une ügu re, que
■M. Hyde prétend reprefen-
ter ,1’ame de c e Prince prête
à s’envoler dans le CieL
Ainfî il ne faut pas -, fur le
témoignage d’Hérodote & '
de Strabondécider que les
anciens Perfes n’avoient
ny Temples ny Autels ; il
.faut diftinguerles tems, &
croire que ces deux Auteurs
Ration d’une maniere bien
differente de P Auteur de
cette Lettre; mais on m'aura
'pas de peine à convenir
«qu’il les connoiffoit mieux ’
«que lui. Ce figavant An- ,
•glois parle aufli d’un Temple
, où les anciens Perfans
confervoient le Feu Sacré ; 1
^con remarque encore , fur 1
«iin .des Tombeaux qui font |
n’ont parlé de la Re-
I ligiôn des Perfes que fur de
| fauffes Relations.
DE G O RNEITEE EE BRI? YN. f S f
„,rces n’ignorent pas y que les Coutumes des
.„.Modernes ,dàcomme ailleurs^different fort
,yde celles des Anciens, & fur-tout eu égard à»
„.une Antiquité de plus de deux mille ans. Aufir
„ fi, fuis - jie perfuadé, qu’au ©as qu?undes2tatrf-
„ vej-j.qulvivoient ily a mille ans, revint fur
„ la terre,,il ne reconnokroit affurêment rien
,, aux maniérés, à la langue yaux vêtements ^
„ ny aux moeurs defes compatriotes. Les Cou~
„tûmes- & les maniérés des d’aujour-'
„ d’huy , & celles dés Pàyens des Indes*, que
„ Monfieur Chardin appelle fi fouvent à fon
„ fecours ,.ne lui font pas plus favorables : ces-
jyGuêbres different? pour le moins autant des
„ anciensMages, que les Juifs Modernes , de-
„ leurs Ancêtres Orthodoxes.LesGuêbres d’au-
„ jourd’huy font de pauvres ignorants , quiv
„o n t perdu, parla fuite-des'tems, & par les;
„grands changements , qui font arrivez en
„Pèrfe y. la» véritable connoiffance du culte-
' „ d e leurs Ancêtres , dont iis n’ont retenu«
„ que la Lettre-, comme lés Samaritains ont
„ retenu le Pentateuque. Il eft même àpréfumer
„ que les Grecs, quiadoroient les faux^-Dieux*,
„ introduifirent, ,après lès Conquêtes d’A le -
„xandre , beaucoup de nouveautez' dans le-
„ Culte dès Pèrfes ,,fo r t oppofées à leur^ an--
„ ciènnes-manieres. Il efl v r a y , que les Par-î
thés & une autre race des Rois Perfans , yr
„règne»;