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«708. grande partie de la V il le eft fur la gauche de
zi' Jm». ]a Riyiere : le relie., qui.eft de l'autre côté, eft
moins conlidérable. C e lle , qui eft à gauche,
.s’étend en demy-lune le long de la Rivière ,
& a bien une lieuë de long , & un quart de
lieuë de large en quelques endroits*Lors qu’on
apafte la Ville , la Riviete tourne à l’Eft ôc
-demy-Sud , & le terrain eft bas. Le Monafte-
re de Troyts n’en èft qu’à une demy-lieuë à
l ’Eft fur Sud. La Riviere de foeg, ou de fugh,
y tcfmbe au Sud dans la. JSTiefha-Joegnd , ou Sa-
chana, &c ces deux Fleuves unis y prennent ensemble
le nom de Dajruina , qui lignifie jon-
dtion. Ainfi cette Ville eft fituée au bout de
la Sucbana* à l'embouchure du ^oeg.> \8c a l’en-
• trée de la D^v^vina> au 61. degre, j 5. minutes
de latitude Septentrionale. Le foeg vient de
la Ville de Qlienooy, qui eft à 40.. ^v^verfles delà.
Il fe trbuve un grand nombre de Marchands
en cette V ille , d’où l’on transporte beaucoup
de grains de tous cotez. J’en fis à minuit, du
coin du Mpnaftere de Troyts, la représentation
que j ’en dpnne, La lettre A. y marque
l’entrée de la Drv<~vin4 ; le B. l'embouchure
de là foeg:, le G. le cours de la Sucbana i
le D, le Monaftere dq Troyts, ôç.i’E, la V ille ,
devant laquelle il y a une Ifle de ce côté-là :
on voit là Terre-ferme à droite & à gauche.
Dvvma a .une lieuë de large^à la V il le , &c
une
C o r n u x l e x e B à u y . a,î8"ï
tfllie lieuë au-delà , enfuite deqnoy elle n’a pas 1708...
plus de 100. pas ; mais elle le rélargit peu-à-
peu & a environ Une demy.-lieuë plus <bas.v
Le vingt-deuxiénib , nous continuâmes nô-
tre^oute au Nord fur Eft.Nouscencontrâmes,
fur cette route , un Village qu’on nomme le
KC^drX2onflantm, fk quelques autres moins con-
iidérables, St nous paftames près du Monaftere
de S. Nicolas ; on peut dire en général que
tout ce p aïs-là eft allez agréable. Etants parvenus
à 30. p^verfies de la V ille , nous allâmes
vo ir les Salines du Ç^oft ou Douanier Vvajîeli s aimes:
Çroetin. Elles ne font pas éloignées de la R ivière.,
& confiftent en quatre Puits ou Sources
falées, dans chacune desquelles on a pofé
des troncs d’arbres percez, joints enfemble,
& bien ferrez -par. des cordes , iefquels s’élèvent
h . pieds au-deflus de la terre , St ont
3.7. bralfes de profondeurs l’eau pafte au travers
pour selever vers la furfa'çe , où il y a
des tuyaux , qui la conduisent aux lieux de-
ftinez pour c e la , & chaque Puits eft enclos
dans un bâtiment de bois. J’én fis ouvrir un;
pour goûter cette eau, que je trouvay aftez
falée. Ces quatre Sources donnent autant
d’ eau qu’il en faudroit pour remplir zo. Salins
ou baquets, quoy qu’il n’y en ait que fix,
& qu'on ne s’en lervit que d’un en ce tems-là^ .
Ces Salins font dans des loges Séparées , au
Tom. K N n milieu