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i$» Août*.
Naufrage
de l’Auteur..
2 2& V O* Y A G E S»
envoyât chercher une autre Barque, les au^
tres qu’on prttplus de left r & cependant on«
n’en vint à aucuneréfçlutiop.i Bourmoy qui?'
■ voyois.- bien que le plus* grand danger venoitï
de la mauvaife fabrique de la Barque, jlinfîs
fiay qu’on approchât de terre „ craignant den
couler â fond-Nous étions,plus de 56^. à Bord,,
outre que le Géorgien a voit deux phev aux ^
ôc la Barque et oit des plus petites :„auffi £uV
elle bien-tôt remplie, d’eau, proche des Moiiw
lins à poudre ,,qui font à 7.; ou verjles d À.»
ftracan à l’endroit où était autrefois l’aia.?-
cienne V i l l e & nous eûmesbien de la peine
à nous fauver avec nos hardes>vâ i ’aide de:*
quelques Matelots-,.qui fe jettérent à l’eau;~
Mon premier foin fut pour mes papiers &c ce
que j ’avôi^ de, glus, curieux , & j ’abandonnayï
tout le reftea.vec mes.provihons^ â 1 a mer-?-
ey des ondes. Le Vaifleau s'étant renverfé fur
le coté , les chevaux fe mirent â nager & gar-
gnérent les bords du Eleuve , où nous ne fuîmes
pas plutôt arrivez , que nous rendîmes?
grâces a Dieu de nôtre délrvraneeï ;par h la«
Barquefe fu t renverfce au milieu^ de: la R i r
viere , qui eft fort large àc fort rapide•>,nous
enflions tous péry. Le Miniftre Ceoargren Fe*-
fblut aufli-tôt d'envoyer fon Interprire à Af-
tracari, dans la Chaloupe, pou t 'in former le*
Couveraient de ce. qui nous cro it arrive > 8fc
km
D E C O R N WlffL% E X E -B R U 2 %%
lui demander une autre Barque* mais le vent
ctaht tpûjoUFs trcs-violent^ il ne put fe mettre
en chemin que le le n d e mai u , &; j ’enyoyay
•mon valet avec lui, pour m’acheter d’autres
provifions, &c rendre une Lettre de ma. part
au Commandeur Van der Burgh, dans laquelle
je le priay-de nous procurer au plutôt une autre
Barque * & au cas qu’il ne s’en trouvât
pas une pr ê t ede m’envoyer un efquif pour
retourner â Aftracan , jufques à une occaflon
plus favorable. En attendant fa r-éponfe , je
traçay le deflein de l’endroit, où nous, venions
de faire naufrage,avec les deux bords
de la Rivière.
L e C o n m a n d e u r Van ier Bargk m e v i nt t ro u-
ver für le foir dans fa Chaloupe, & m’affura
que Monfîeur le Gouverneur avoir ^témoigné
-du déplâüar de 'l’accident qui nous é toit arrivé
, &c qu’il ne manqueroit pas de nous envoyer
inceffamment une meilleure Barque.
Qu’il fouhaitoit cependant qu’on tâchât de
remettre la nôtre â flot, pour la renvoyer à
AAraçàn. On en vînt à;bout-vers le matin,
mais elle* coula bien-tôt à fonds pour la fécondé
fois i«dâns un endroitplusprofond, &
tout ce qu’on put faire fut d’en tirer le cordage.
Lô -Commandéur noua;vint retrouver
lé lendemain , &t nous aflura quèfa Barque,
que nôus attendions^étolt en chemin|fqu’elr
Ff i j le
1 7 0 7 . '
19* Août*